Suite à la polémique autour de la fixation des prix des produits pharmaceutiques, le gouvernement a instauré une rencontre avec le syndicat des pharmaciens afin de trouver un consensus. Mais la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) ne partage pas tous les points d’accord. À travers un communiqué, elle exige le retour des anciens prix en attendant les conclusions des échanges autour de la marge des spécialités pharmaceutiques à l’officine.
Une équipe gouvernementale, composée des ministres de la Santé et du Commerce, a rencontré le syndicat des pharmaciens le 11 avril 2023. A l’issue de cette rencontre, il est convenu, entre autres, la levée des mesures énoncées dans la note du syndicat en date du 8 avril 2023, relatives à l’arrêt des achats et des ventes des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux de la CAMEG. Aussi, les deux parties ont décidé de la mise en place d’un Comité technique chargé d’analyser les différentes préoccupations du sous-secteur privé pharmaceutique, en vue de trouver des solutions pérennes au bénéfice de la population.
La ligue des consommateurs (LCB) salue l’esprit de dialogue entre les parties prenantes et leur volonté d’informer les populations des conclusions de cette rencontre. Cependant, elle dénonce la non-implication des structures de défense des intérêts des consommateurs à cette concertation. L’organisation s’oppose à la poursuite des échanges autour de la marge des spécialités pharmaceutiques à l’officine. Elle exige, à cet effet, le retour pur et simple des anciens prix en attendant les conclusions des échanges.
En rappel, le syndicat des pharmaciens avait annoncé la suspension des médicaments essentiels génériques dans les officines de pharmacie pour protester contre les nouveaux tarifs fixés par le gouvernement. Par la suite, le syndicat a fini par rassurer les consommateurs de la disponibilité de médicaments génériques auprès d’autres fournisseurs.