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Burkina Faso : la chanson « Safi » de l’artiste Blem nominé au Kundé, censurée par le CSC

Dans un communiqué ce 11 mai 2023, le Conseil supérieur de la communication interdit la diffusion de la chanson “Safi” du jeune artiste Blem, nominé au Kundé 2023 dans les catégories “Révélation” et “Espoir”. Cette décision intervient après plusieurs plaintes enregistrées contre la chanson, jugée attentatoire à la morale et aux droits de la femme.

Au cours de la semaine, le Conseil supérieur de la communication a été saisi par trois structures de protection des droits humains concernant la chanson intitulée « Safi ». « Les plaignants estiment que cette chanson est attentatoire aux valeurs morales et éducatives; à la pudeur et aux bonnes mœurs ; à la dignité de la personne humaine, notamment celle de la femme », indique l’instance de régulation.

Après examens des plaintes, le Collège des conseillers, réunis en session extraordinaire ce 11 mai, juge les plaintes portées contre la chanson fondées. Par conséquent, le CSC invite tous les responsables de médias « à prendre des dispositions idoines afin de s’abstenir de diffuser cette chanson à compter de ce jour 11 mai 2023 », indique le communiqué qui stipule que les contrevenants, le cas échéant, s’exposent aux sanctions en vigueur prévues par la loi en la matière.

Une chanson aux propos grossiers et obscènes

Depuis le début de la semaine, le débat autour de cette chanson fait rage sur les réseaux sociaux. Les organisations de défense des droits humains, notamment des droits de la femme, estiment que les propos contenus dans la chanson portent atteinte à la dignité de la femme. D’autres jugent cependant que l’art n’a pas forcément besoin de plaire.

L’artiste, s’exprimant sur sa page Facebook, affirme avoir voulu interpeller ses « sœurs » sur les dangers liés à la course au gain facile. « Derrière la façade choquante, se cache un message de sensibilisation profond et significatif. Certains propos ont été choisis pour leur musicalité pour créer des émotions, mais derrière tout cela, le message reste le même : soyez des fils et des filles intègres et dignes », avait-il souligné.

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