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Burkina Faso/Kaya : Les femmes déplacées internes très actives dans les « champs de la Paix »

C’est un bel exemple de résilience : des centaines de femmes déplacées internes, fuyant les affres de l’insécurité, et des femmes des localités hôtes s’organisent dans la région du Centre-Nord. Elles veulent recréer l’espoir, se réinventer et se prendre en charge après avoir perdu, pour la plupart d’entre elles, tous leurs biens. Sur leur chemin, l’ONG Plan International qui a décidé d’apporter « de la pierre à la pierre », de les aider à produire dans des champs symboliquement appelés les « Champs de la paix ». Et ça marche visiblement ! En 2023 par exemple, après la saison des pluies, elles ont récolté « 8 tonnes de gombo, 700 kg de haricots et 500 kg de mil malgré les faibles précipitations », indique l’ONG.

La crise sécuritaire a entrainé de nombreux déplacés internes. Dont des milliers de femmes. Plan international en parle d’ailleurs dans sa note relative aux « champs de la paix » : « A la faveur de la crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso depuis 8 ans, plus de 2 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs villages pour trouver refuge dans d’autres localités. La ville de Kaya dans le Centre-Nord est devenue l’une des localités qui abritent plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées internes (PDI)».

Mais dans cette région, l’espoir n’est pas perdu. Les femmes s’organisent à travers des « initiatives endogènes ».

Elles sont très actives dans les « Champs de la paix ». Selon Plan international qui cordonne le projet, il s’agit « d’organiser des femmes déplacées internes et les femmes des communautés hôtes dans le but de cultiver un champ communautaire, tout en profitant pour socialiser et créer des liens favorables à la promotion de la paix. D’où son nom évocateur de Champs de la Paix ».

En 2023, 300 femmes, dont 200 femmes déplacées, ont été « organisées, formées, équipées et encouragées à améliorer la collaboration entre la population locale et les personnes déplacées internes ». Elles ont ainsi pu produire « 8 tonnes de gombo, 700 kg de haricots et 500 kg de mil ». Et elles espèrent une meilleure production cette année.

Ces initiatives leur permettent, non seulement de se faire de l’argent, mais aussi de favoriser le « vivre-ensemble ». Des séances de sensibilisation par exemple sur des questions spécifiques. Avec au centre des préoccupations, la paix et la cohésion sociale.

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