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Burkina Faso/Justice : La CGT-B porte plainte contre des citoyens dont Adama Siguiré pour “diffamation”

La Confédération générale du Travail du Burkina (CGT-B) a annoncé, ce 13 janvier, avoir déposé des plaintes contre des citoyens. Ils sont accusés de “propos diffamatoires, d’injures publiques et de menaces de mort” contre cette organisation, son Secrétaire général et ses militants. Adama Siguiré, écrivain et activiste sur les réseaux sociaux, est particulièrement cité par la CGTB dans son communiqué. 

L’affaire remonte à octobre 2023. Un collectif d’organisations syndicales et de la société civile annonce un meeting le 31 octobre, à l’occasion du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Selon la faîtière des structures syndicales, des citoyens ont proféré des propos diffamatoires, des injures publiques et des menaces de mort contre elle, son Secrétaire Général et ses militants à l’annonce de ce meeting.

Elle ne précise pas le nombre de plaintes. Mais elle mentionne que certaines d’entre elles ont été déposées contre Adama Siguiré.

Selon la CGT-B, des publications de ce dernier, notamment sur sa page Facebook, ont soutenu que “la CGT-B et son Secrétaire général confédéral ont reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la Transition”.

Les procès intentés contre lui ont été programmés courant janvier 2024, indique le communiqué.

Adama Siguiré/Ph.d’archives

La première audience est prévue ce lundi.

“L’objectif de nos plaintes est de permettre à Adama Siguiré d’apporter les preuves de ses accusations et rien d’autre”, explique la CGT-B.

Il ne s’agit pas, dit-elle, d’une démarche d’acharnement contre un individu. Elle estime être vilipendée, et se doit “de laver son honneur”, indique le communiqué.

La structure syndicale invite ses militants et sympathisants à rester “sereins”, à “se mobiliser” et à ne céder à “une quelconque agitation ou diversion”.

“Dans tous les cas, notre action reste républicaine et s’inscrit dans la logique de règlement des différends dans un État de droit. Il n’y a que les ennemis de la démocratie et de l’État de droit qui peuvent s’opposer à la tenue de ce procès qui permettra de connaître la vérité dans cette affaire”, conclut-elle.

Lire aussi| Burkina Faso : des organisations appellent leurs militants « à s’organiser pour résister contre l’arbitraire » et contre les récentes réquisitions 

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