La ville de Gorom-Gorom, dans la région du Sahel, est confrontée à un sérieux problème d’approvisionnement en eau potable. Malgré la saison des pluies, l’accès à l’eau reste un combat de tous les jours. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) en est consciente. Elle a réalisé en juillet dernier un forage sur un site de « personnes déplacées internes ». Mais la situation reste préoccupante.
« Ici, se procurer de l’eau est un véritable parcours du combattant. Le bidon de 20 litres coûte entre 100 et 150 F CFA selon les jours. Il faut parfois y consacrer toute une journée, au détriment des tâches ménagères et de la préparation des repas pour les enfants », témoigne Djénéba, mère de famille déplacée, à Médecins sans frontières (MSF).
La situation sécuritaire a contraint les populations des localités voisines à se déplacer vers Gorom-Gorom. Créant ainsi une forte pression démographique qui met à rude épreuve les maigres ressources en eau de la ville. Depuis près de huit ans, la région du Sahel assiste à une dégradation de la situation sécuritaire : assassinats, blessés graves, enlèvements et pillages. Terrorisés, les populations fuient ces exactions vers des zones relativement calmes dont la ville de Gorom-Gorom.
Afin de leur venir en aide, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a entrepris de réhabiliter et d’installer des forages, notamment dans la localité de Kiel-Eguief, un site qui accueille des déplacés. Ce programme a permis l’installation, en juillet dernier, d’un forage solaire d’une capacité de 10 m3. Il alimente trois bornes-fontaines sur un rayon de 1 kilomètre et permet d’approvisionner 3459 personnes. 12 à 15 litres par personne.
