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Burkina Faso/Drame de Karma : l’ONU appelle à une enquête rapide et impartiale

Les voix continuent de s’élever après le drame de Karma survenu le jeudi 20 avril 2023. Le bureau des droits de l’homme des Nations-Unies  demande une reddition des comptes et l’ouverture d’une enquête sur le récent massacre de civils au Burkina Faso.

Le 23 avril 2023, le procureur du Faso près le  tribunal de grande instance de Ouahigouya a annoncé que 60 personnes avaient été tuées à Karma, localité située à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, et qu’une enquête  était en cours. Pour l’ONU, cette enquête doit être “rapide , approfondie, indépendante et impartiale et doit déboucher sur des poursuites crédibles, si l’on veut mettre fin à ces violations flagrantes”.

Selon Ravina Shamdasani, porte-parole du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, les assaillants ont accusé les habitants de Karma d’abriter plusieurs membres de l’organisation terroriste Jamaat Nusrat al-Islam wal, affilié au groupe « État islamique »

Les Nations unies  appellent toutes les parties au Burkina Faso à respecter le droit humanitaire international et à ne pas attaquer les civils. La porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU  rappelle que « le fait de prendre délibérément pour cible des civils ou des personnes qui ne participent pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre».

Plus de 70 civils,  victimes des FDS selon les Nations unies

Selon les estimations de l’ONU, les forces de défense et de sécurité  auraient mené des attaques dans d’autres villages du Burkina Faso. Ces attaques auraient causé plus de 70 morts  ces  derniers mois. « C’est le cas le 9 novembre dernier, quand au moins 50 civils ont été tués lorsque des membres présumés du 14e régiment ont attaqué quatre villages près de la ville de Djibo, dans la province du Soum. Lors d’un autre incident, au moins 28 personnes ont été tuées dans la ville de Nouna, dans la province de la Kossi, les 30 et 31 décembre », indique les Nations-unies.

Par conséquent, l’ONU invite les autorités burkinabè à publier les résultats des enquêtes qu’elles ont annoncées à la suite de chaque drame.

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