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Burkina Faso : Des manifestants “exigent” la délocalisation de l’ambassade de France 

La coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a tenu ce 28 juin, un sit-in devant l’ambassade de France à Ouagadougou. Elle exige la délocalisation de cette ambassade située à proximité du palais présidentiel de Koulouba. Les manifestants ont été finalement dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de sécurité. 

Selon les manifestants, l’emplacement de l’ambassade de France devrait être changé. Ils craignent un espionnage de la Présidence du Faso par des services français.

Depuis octobre 2022, le palais présidentiel a été délocalisé de Ouaga 2000 à Koulouba, près de l’ambassade de France. Les nouveaux locaux de la Présidence du Faso abritaient la Primature.

“Pourquoi l’ambassade du Burkina en France n’est-elle pas située à proximité de l’Elysée?”, s’interroge l’un des manifestants, Oumar Sawadogo.

Lui et ses camarades ont donc décidé de remettre une déclaration de protestation au personnel de l’ambassade. Mais ils n’ont pas pu la remettre. L’accès aux locaux leur a été interdit. Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre.

Des manifestants dispersés/@DR

“C’est sous les régimes des Présidents Roch Kaboré et Paul Henri Damiba qu’on voyait cette façon de réagir des Forces de l’ordre”, lâche un manifestant.

“Avec le Président du peuple, le Président de la jeunesse, le Capitaine Ibrahim Traoré, nous ne connaissions pas cela”, poursuit-il. Affirmant que cette intervention à coup de gaz lacrymogène est une “surprise désagréable pour la jeunesse”.

Omar Sawadogo, manifestant

Ce n’est pas la première fois que des manifestants prennent d’assaut les locaux de l’ambassade de France, réclamant sa délocalisation. La dernière manifestation à ce sujet remonte au 11 juin dernier.

Les manifestants affirment avoir pris le temps de négocier cette délocalisation avec le personnel de l’ambassade. Mais ils ont été confrontés au refus de la réception de leurs doléances.

Une démarche avait été entreprise le 11 juin dernier. Selon Moussa Sanfo, premier vice-président du Collectif des leaders panafricains, la coordination des associations de veille citoyenne a voulu remettre une déclaration au personnel de l’ambassade de France à cette occasion. Sans succès. “Ils ont refusé ce jour de nous recevoir. Avant de préciser que l’ambassade de France leur a suggéré de remettre leur déclaration du 11 juin au ministère des Affaires étrangères. Ils ne seront cependant pas reçus par ce dernier.

A ce propos, Moussa Sanfo affirme que ce refus du ministère est source de questionnements au niveau de la CNAVC.

“Est-ce qu’il y a des gens qui travaillent de connivence avec le personnel de l’ambassade ?” s’interroge-t-il.

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