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Burkina Faso : contribution des légumineuses à la résolution de la crise alimentaire

Au regard du besoin d’assistance humanitaire croissant au pays des hommes intègres, il convient de trouver des mesures idoines pour palier la crise alimentaire. La culture des légumineuses et la culture hors sol sont  des moyens pratiques pour lutter contre l’insécurité alimentaire qui touche des milliers de personnes déplacées internes.

Selon le bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), 4,7 millions de Burkinabè risquent de subir la crise alimentaire en 2023. Les légumineuses, du fait de leur apport en protéines végétales, sont des aliments propices pour barrer la voie à l’expansion de la malnutrition dans les zones à fort défi sécuritaire.

Au Burkina Faso, les principales légumineuses sont le niébé, le voandzou ou le pois de terre encore appelé « souman » en langue Mooré, le soja et l’arachide. Ces plantes sont très résistantes aux catastrophes naturelles et à la sécheresse. Elles ont une faible empreinte hydrique, c’est-à-dire qu’elles consomment peu d’eau. Selon plusieurs scientifiques, outre leurs nombreux apports nutritifs, les légumineuses contribuent à la fertilisation des sols en apportant de l’azote, un élément dont les autres plantes ont besoin pour leurs croissances.

La production et la consommation des légumineuses sont recommandées aux populations par le gouvernement. La cinquième journée mondiale des légumineuses tenue ce 30 mars 2023 a été l’occasion pour Dénis Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, de rappeler la nécessité de produire et de consommer les légumineuses et de promouvoir l’agriculture durable à travers celles-ci.

« Elle met en lumière le rôle central que les légumineuses sont appelées à jouer en faveur de la durabilité dans toutes ses dimensions : écologique, économique et socioculturelle, si l’on veut atteindre les objectifs de développement durable », a-t-il souligné lors de la cérémonie de la journée mondiale des légumineuses.

La culture hors sol se présente comme une solution au manque de terres cultivables et aux difficultés de production auxquelles sont confrontés les PDI. Avec de meilleurs rendements qu’en culture conventionnelle, elle est aussi respectueuse de l’environnement, car elle nécessite peu ou presque pas de pesticides chimiques.

Cette technique agricole est en train de conquérir le cœur des producteurs. Compte tenu de l’insécurité alimentaire croissante au Burkina, il importe de prioriser ce type de culture qui nécessite moins d’eau et d’espace.

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