Les Forces armées burkinabè célèbrent, mercredi 1er novembre, leur 63e anniversaire. En prélude à cet événement, l’État-major général des Armées a organisé ce 28 octobre, une opération de nettoyage du cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. De hauts responsables militaires, dont le Chef d’État-Major général des armées, étaient présents.
De leurs dernières demeures, des héros tombés au nom de la Patrie, ont reçu la visite de leurs frères d’armes. Différents corps des Forces armées burkinabè se sont en effet mobilisés ce samedi pour le nettoyage du cimetière municipal du 6e arrondissement, au secteur 6 de Ouagadougou. Ils avaient à leurs côtés, des membres d’associations œuvrant pour l’entretien des cimetières. Coupe-coupes en main, ils arrachent les herbes et arbustes dans le cimetière. Certains sont chargés de les rassembler et de les transporter à l’aide de brouettes et de les déverser dans un camion.
« Ils sont tombés au front pour la patrie; ils sont une fois de plus honorés ce matin. Nous sommes là pour nous rappeler qu’il y a des gens qui sont tombés de façon héroïque pour que nous vivions », déclare le Chef d’État-Major général des Armées, le Colonel-major Célestin Simporé.
Il est nécessaire, dit-il, de se souvenir de ceux qui ont consenti le sacrifice suprême au nom de la nation. « La liberté dont nous jouissons aujourd’hui est l’œuvre de ces braves gens qui ont accepté de mourir pour la liberté du Burkina Faso. C’est une action que nous jugeons importante parce qu’il faut que les vivants s’occupent des morts », a-t-il affirmé.
Pour le chef d’État-Major général des Armées, « les cimetières sont très importants d’un point de vue militaire; la mémoire de ceux qui sont tombés les armes à la main est gravée dans les esprits pour l’éternité ». Et le CEMGA d’ajouter : « Même cent ans après, l’armée a le devoir de se rappeler d’eux parce qu’ils ont accepté d’embrasser ce métier avec les risques que cela présente et ils sont allés jusqu’au sacrifice suprême ».
« Faire venir les jeunes pour s’occuper du nettoyage du cimetière, c’est perpétuer la tradition et encourager la Nation à accepter de s’engager au sein des Forces armées nationales pour pérenniser la sécurité et assurer la liberté et la paix », précise-t-il.
Parlant de la relation entre les Forces armées burkinabè et les populations, le CEMGA rappelle la nécessité d’une bonne cohésion entre ces deux acteurs de la société. « C’est une nécessité; l’Armée est au service du peuple. L’Armée est une émanation du peuple. C’est la population qui cotise à travers les impôts pour que l’Armée puisse accomplir ses missions. Les militaires sont recrutés pour préserver et protéger la nation », a-t-il déclaré. Le lien Armée-Nation est essentiel, dit-il, pour la vie des nations.
« Les civils ne doivent pas avoir peur des militaires. Vous [civils] devez être rassurés de notre Armée et nous devons travailler à ce que ce soit ainsi », relève le CEMGA.
Le 63e anniversaire des FAN déroule le tapis d’honneur à toutes les forces combattantes, en particulier aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) mobilisés pour la Nation, avec pour thème : « Forces de défense, Forces de Sécurité intérieure et Volontaires pour la défense de la patrie, ensemble pour la poursuite de la reconquête du territoire national».
Il est prévu, à cette occasion, des journées de prières, une consultation dentaire et des dons de sang à la Place de la Nation. De même qu’un dépistage volontaire et gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus au camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana. A cela s’ajoutent une consultation gratuite sur les sites des Personnes déplacées internes (PDI) à Ouagadougou et la distribution de kits de dignité aux femmes VDP.
