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Burkina/Demande de démission du gouvernement : pour qui roule la société civile ?

Depuis l’avènement de la transition au Burkina Faso, plusieurs organisations de la société civile se sont illustrées par des sorties médiatiques pour critiquer le mode de gouvernance. Cependant, la question qui se pose est de savoir si ces organisations agissent de manière autonome ou si elles sont manipulées par des mains invisibles pour servir des intérêts particuliers.

La société civile joue un rôle capital dans le fonctionnement de la démocratie, en agissant notamment comme  une force de contrôle et de pression sur le pouvoir en place. Cependant, lorsqu’elle est manipulée par des intérêts extérieurs, elle peut perdre son indépendance et ne plus représenter les intérêts de la population qu’elle est censée défendre.

Le 25 mars 2023, la coalition convergence patriotique a été la première organisation à  réclamer la dissolution du gouvernement de transition. Elle dénonce « l’amateurisme » dans la gouvernance politique et administrative du pays. A sa suite, le Front de défense de la République (FDR) a qualifié de « chaotique », la gestion du pays et a demandé la démission du Premier ministre et de son gouvernement pour « incompétence ».

Certes, la situation sécuritaire au Burkina Faso reste  critique depuis l’installation du régime du Capitaine Ibrahim Traoré, mais il convient de souligner que le gouvernement de transition a engrangé des résultats significatifs dans plusieurs domaines, notamment en matière de sécurité. 

En effet, la réorganisation des unités militaires pour un meilleur maillage sécuritaire, l’acquisition d’équipements militaires aériens, la libération de certaines zones occupées par les groupes armés sont autant d’actions qui ont permis de réduire la pression sécuritaire et de neutraliser des centaines de terroristes. De même, des mesures ont été prises pour améliorer la gouvernance économique et lutter contre la corruption.

Quel rôle des OSC en période de crise ? 

Le Burkina Faso compte actuellement plus d’un million de personnes déplacées internes. Dans un tel contexte, quel devrait être le rôle de la société civile ? S’investir dans le champ politique en critiquant la gouvernance de la transition ou s’activer aux côtés des populations qui souffrent des effets de la guerre et de la pauvreté ? 

De toute évidence, la posture de certaines organisations de la société civile ces derniers jours au Burkina est d’autant plus inquiétante que les critiques formulées ne sont pas toujours fondées et tendent à semer la confusion dans l’opinion publique.

En réalité, il est difficile de savoir si ces organisations  agissent de manière autonome ou si elles sont manipulées par des mains invisibles pour servir des intérêts particuliers. Il est donc important de s’interroger sur les motivations réelles de ces organisations qui se disent  de la société civile. A ce titre, il est légitime de se demander « qui finance les activités de ces organisations et dans quel but? »

Toutefois, il est important de souligner que la société civile a un rôle crucial à jouer dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. C’est pourquoi, il est important de promouvoir l’indépendance de ces organisations et de leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’acteurs de la vie nationale.

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