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Burkina : Action contre la faim au chevet des déplacés malgré les risques sécuritaires

Depuis le début des attaques terroristes, le Burkina Faso est confronté à une crise humanitaire qui a occasionné le déplacement massif des populations vers des zones moins exposées. Dans ce contexte, certaines organisations volent au secours des populations déplacées, à travers diverses actions. Présente dans des zones à fort défis sécuritaire, Action contre la faim (ACF), intervient dans le domaine de la santé-nutrition, de l’eau, de l’hygiène, de l’assainissement, de la santé mentale et des pratiques de soins infantiles, de la recherche et du plaidoyer.

Contrainte par la situation actuelle du Burkina, ACF a ouvert en 2019 le portefeuille d’urgence en intégrant le volet humanitaire à ses actions afin de venir en aide aux personnes vulnérables dans les zones touchées par le terrorisme. Des comités de ciblage communautaire permettent de détecter des personnes vulnérables, pour lesquelles ACF met en place des projets d’aide. En partenariat avec d’autres Organisations non gouvernementales, ACF s’attelle à donner une réponse à la situation humanitaire du pays. A cet effet, elles ont décidé de prioriser les zones rouges, notamment Kompienga, Diapaga, Bourzanga et Dori.

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Pour venir en aide aux personnes déplacées internes (PDI), Action contre la faim travaille avec un consortium d’ONG, dont elle-même est membre, pour apporter des réponses d’urgence dans la région de l’Est et celle du Centre-Est. « Dès lors que les personnes se déplacent, les trois premiers mois, on essaie de leur apporter de l’assistance en attendant l’arrivée d’autres structures », indique Hermann Goumbri, responsable du département plaidoyer, communication et genre. Cette assistance consiste à distribuer aux PDI des kits composés, entre autres, de bâches, de marmites, de louches, de savons et de torches.

En plus des premières réponses, le projet de santé mentale vient en appui aux personnes qui ont été traumatisées par le terrorisme. Il s’agit de la prise en charge psychologique de ces personnes, à travers le déploiement d’une équipe de psychologue qui aide les populations à faire face à cette crise.

Aller là où c’est chaud…

Au Burkina, l’Union nationale des associations de secouristes et sauveteurs des groupes (UNASS), la compagnie du PAM, permet aux humanitaires de se déployer sur le terrain pour apporter la réponse dans les zones enclavées. S’il n’y a pas d’engins explosifs improvisés sur la route, ACF assiste les populations en passant par la route. « Dès lors que les routes sont inaccessibles, on utilise les vols humanitaires pour avoir accès à ces localités. On a une équipe qui s’occupe des questions d’accès », indique Noufou Ilboudo, Coordinateur urgences d’ACF. 

Selon lui, plusieurs analyses sont faites en amont avant le déploiement des équipes pour ne pas mettre en difficulté des équipes et des populations bénéficiaires.  « Par notre mandat d’acteur humanitaire, notre domaine de définition, c’est d’aller là où c’est chaud en minimisant les risques », explique-t-il.

Afin de mieux prendre en charge ces populations, ACF dispose de bases opérationnelles dans plusieurs localités et des équipes sont déployées en fonction de la proximité des zones d’intervention. Elle vient en renfort à l’Etat burkinabè dans sa politique de prise en charges des personnes affectées par le terrorisme. Ces actions contribuent à tendre la main à bon nombre de personnes et par la même occasion sauver la vie de ces dernières.

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