Les relations diplomatiques entre le Burkina et la Côte d’Ivoire traversent une “zone trouble” depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022. Ouagadougou a accusé, à plusieurs reprises, le régime du Président Alassane Ouattara de chercher à le déstabiliser. Par exemple, le 11 juillet dernier, le Capitaine Traoré s’adressant aux “Forces vives de la Nation” à Ouagadougou, a déclaré qu’il existait, à Abidjan, un centre des opérations de déstabilisation de son régime. Il avait promis de publier les preuves de ses allégations “dans les prochains jours”. Le gouvernement ivoirien s’est exprimé à ce sujet ce 30 septembre.
“La Côte D’Ivoire, dans sa politique, n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin et n’a pas d’intention de le faire”, déclare le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly. Selon lui, ce n’est pas la première fois que le régime de Transition au Burkina annonce une tentative de déstabilisation.
“Ce que je peux dire, c’est que la Côte d’Ivoire est une terre d’hospitalité. La Côte d’Ivoire est une terre d’accueil”, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que c’est en Côte d’Ivoire que “tous les pays qui ont quelques difficultés voient leurs ressortissants venir”.
“Nous avons près de 60 000 réfugiés burkinabè qui ont fui les attaques terroristes dans leur pays”, a-t-il indiqué. Selon lui, la Côte d’Ivoire héberge, de façon officielle, plus de 3 millions de Burkinabè.
“Nos peuples ont des relations historiques, qui datent d’avant la Constitution de nos Etats; ces peuples vont demeurer. Il n’y a donc aucune raison de mener quelque action qui puisse diviser ces peuples qui vivent en harmonie et en bonne intelligence”, affirme le ministre.
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