Me Bénéwendé Stanilas Sankara a célébré ce 09 février 2023 à Ouagadougou ses 30 ans au barreau burkinabè. Pour ce jubilé de Perle, le réputé avocat est revenu sur ses « 30 ans de combat sacerdotal », devant un parterre d’autorités judiciaires et d’anciens stagiaires.
« Alors que suite à une manifestation du Collectif des Organisations Démocratique de Masse et de Partis Politiques (CODM/ PP), la police m’arrêtait et me brutalisait un jour du mois d’avril 2000 à l’immeuble CGP, mon téléphone portable sonna miraculeusement. Quand j’ai pu décrocher dans une lutte acharnée avec les policiers, c’était le Bâtonnier Pacéré au bout du fil. J’ai juste eu le temps de lui dire que la police était en train de m’arrêter dans la rue ». Voici entre autres une anecdote sur la carrière tumultueuse de Me Bénéwendé Sankara.
Il a fait ses premiers pas d’avocat en tant que stagiaire dans le cabinet du Bâtonnier Maître Benoît Joseph Sawadogo en 1990. 3 ans après, il prêtait serment devant le barreau du Burkina Faso. « (…) Le 09 février 1993, je réalisais le plus grand et le plus beau rêve de ma vie : celui de devenir avocat, Avocat pour défendre mes semblables ; Avocat pour défendre ce qui est juste, contre l’injustice ; Avocat au service de la nation » affirme-t-il.
Le Bâtonnier Mamadou Sawadogo, camarade de Me Sankara au début de sa carrière, se rappelle la fougue de l’homme. Il se rappelle qu’il y a 30 ans, ils faisaient des projets afin de changer ce monde en un monde plus juste. Pour lui, Me Sankara est celui qui a gardé ses rêves intacts malgré les difficultés, des rêves qui se sont perpétués tout au long de sa carrière. Une carrière qu’il convient de qualifier d’une carrière de compétence et de courage.
Le bienheureux du jour a tenu lors de la cérémonie à rendre hommage au Barreau Burkinabè dont il se dit « fier » d’appartenir, un Barreau qui l’a « forgé aux valeurs de déontologie faite de rigueur et de don de soi, mais aussi d’amour et de foi en ce que nous autres Avocats consacrons notre vie à quelque chose d’éternel et d’absolu » selon ses dires. Il n’a pas manqué de parler de ses consœurs et de ses confrères qui l’ont accompagné dans ce métier où la méchanceté de l’homme joue un rôle non négligeable.
Pour Me Farama, représentant des anciens stagiaires du cabinet Me Bénéwendé Sankara, « l’homme mérite d’être honoré, car il leur a transmis le savoir-faire technique et le savoir-faire nécessaire pour accomplir ce métier dans l’intérêt de… tout le peuple burkinabé ». Il a ainsi contribué à former des dizaines de jeunes et à faire naître en eux l’amour du métier noble qui est celui d’être la voix des sans voix.