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Accès à l’eau potable au Burkina : double peine pour les personnes déplacées internes

Une étude de « Nexus Urgence et Developpement au Burkina Faso », à travers le projet Nex’Eau,  relève que plus de 2,5 millions de personnes souffrent de l’indisponibilité de l’eau potable. En plus du manque de nourriture, de nombreuses personnes souffrent de l’inaccessibilité à l’eau potable. Dans certaines zones à fort défis sécuritaires comme à Djibo, Barsalogho, Arbinda, Gorom-Gorom, avoir de l’eau relève du parcours du combattant pour les personnes déplacées internes, souligne l’étude.

Depuis le début de la crise sécuritaire au Burkina Faso, des milliers  de personnes  ont fui les zones de conflits. Ce déplacement massif a créé dans les camps de réfugiés des difficultés d’accès à l’eau potable. Selon l’étude, « s’il est un domaine où la difficulté d’accès aux ressources et aux services se fait sentir, au-delà de la nourriture, c’est l’accès à l’eau potable ». En effet, l’augmentation rapide des déplacés a conduit à une réduction significative de la quantité d’eau disponible par personne et à une surexploitation des points d’eau, entraînant des pannes plus fréquentes et des tensions accrues entre les usagers.

L’étude démontre que l’ONEA (Office National de l’Eau et de l’Assainissement), acteur national chargé du service d’eau en milieu urbain et péri-urbain, peine à satisfaire la population dans le Nord et l’Est du pays. Même les infrastructures rurales (pompes à motricité humaine) ne permettent plus de répondre aux besoins de familles déplacées dans ces zones.

Le projet Nex’Eau a pour objectif de maintenir et de renforcer les services publics d’eau potable dans des zones d’accueil des populations déplacées au Burkina Faso. Il s’agit principalement des communes de Titao, Oula, Séguénéga, Ouahigouya (région Nord) et Kongoussi (région Centre-Nord).

L’étude expérimente le développement d’outils de planification adaptés à l’urgence, développe et met en œuvre des plans de renforcement des communes et accompagne l’ONEA à développer un plan de résilience dans le maintien et le renforcement des services publics d’eau potable dans les zones « difficiles », tels que l’acheminement de pièces détachées et de personnel.

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