A la UneActeurs Politiques

7 673 milliards FCFA pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso

Les autorités de transition ont dévoilé le 11 avril 2023 à Ouagadougou, le plan d’actions pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso sur la période 2023-2025. Au total, 7 673 milliards FCFA doivent être mobilisés pour mettre en œuvre ce plan d’actions qui regroupe l’ensemble des actions prioritaires du gouvernement.

Le plan d’actions est présenté aux députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) par la ministre déléguée chargée du Budget, Fatoumata Bako Traoré. Il comporte quatre grands piliers : la reconquête et la sécurisation du territoire national ; la gestion de la crise humanitaire ; la gouvernance et la refondation de l’Etat ;  la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Le volet sécuritaire, selon la ministre, est la principale priorité du gouvernement. Il consiste à renforcer les instruments du système de sécurité, notamment augmenter les effectifs de l’armée, acquérir des équipements et  construire des infrastructures de sécurité. L’acquisition récente d’équipements militaires entre dans le cadre du plan d’actions, selon la Fatoumata Bako Traoré. 

Le deuxième pilier consiste à apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire  au Burkina Faso. Il s’agira alors de combler le déficit céréalier en portant à 75 % par an le taux d’exécution du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire. Le coût de ce plan de réponse et de soutien est estimé à 281 milliards  FCFA sur la période 2023-2025.

Pour y arriver, il est prévu de poursuivre la distribution de vivres aux ménages et populations vulnérables et de renforcer la prise en charge nutritionnelle des enfants malnutris. Plusieurs projets de stabilisation du territoire tels que le projet de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori sont en cours pour permettre le retour effectif des populations dans leurs localités d’origine. Le plan prévoit également le retour effectif des élèves dans les salles de classe et une prise en charge psycho-sociale des personnes affectées par le terrorisme. Il est  prévu à l’horizon 2025 le retour d’au moins 50 % des personnes déplacées internes dans leurs localités. 

Quant au volet de la refondation et de la bonne gouvernance de l’Etat burkinabè, il s’agira de promouvoir la bonne gouvernance, d’organiser à la fin de la transition des élections libres et transparentes. Il est aussi prévu dans ce volet, de remettre le pays sur les rails du développement économique en luttant contre la corruption, en modernisant l’administration, en faisant la promotion de la bonne gestion du patrimoine de l’Etat. Dans ce cadre, les populations bénéficieront de 345 points d’eau et de 10 nouveaux barrages. Au total, 605 nouvelles localités seront électrifiées à l’horizon 2025.

Il est également prévu l’implication des chefs religieux et traditionnels dans la gestion des crises. Selon la ministre, ce sont des acteurs clés dans la promotion de la paix et la cohésion sociale « Ce pilier renferme des actions qui contribueront à recoudre le tissu social et rétablir le vivre-ensemble mis à mal par les préjugés, les lenteurs, les accusations et l’injustice », déclare la ministre Fatoumata Traoré.

Le plan sera financé à « hauteur de 40,3 %, soit 3 094 milliards FCFA sur ressources propres, et à hauteur de 38,8 %, soit 437 milliards FCFA par les autres ressources extérieures », explique-t-elle. Les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso sont donc interpellés pour combler le besoin de financement d’environ 2 100 milliards FCFA.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page