La visite du Président ghanéen au Burkina ce 10 mars a été fructueuse selon la Présidence du Faso. De grands projets ont été annoncés. Un vol aérien quotidien Accra-Ouaga-Accra par exemple est en perspective. Un gazoduc entre les deux pays également. Et surtout, cette volonté affichée du Ghana de faire « corps » avec le Burkina pour lutter contre le terrorisme.
« Le Président du Ghana a insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts pour combattre ensemble le cancer du terrorisme », indique le communiqué de la Présidence du Faso.
Autre point fort de la rencontre : accroître les échanges commerciaux et renforcer la coopération économique entre les deux pays. « Notre objectif est de fluidifier la libre circulation des biens et des personnes et de faciliter le transit des biens et marchandises du Burkina Faso à partir du corridor du Ghana », précise le Chef de l’État ghanéen.
Il est également prévu un vol aérien quotidien entre les deux capitales : « Il y a une compagnie aérienne locale au Ghana qui envisage d’ouvrir une ligne directe sur Ouagadougou avec au moins un vol par jour », affirme le Président Dramani Mahama.
Les deux chefs d’Etat ont aussi échangé sur la nécessité de « construire un gazoduc Accra-Bolgatenga et la possibilité de l’étendre au Burkina Faso ». Sur la table de discussion, un autre aspect crucial de la coopération : fournir de l’électricité au « pays des hommes intègres ». Et le Ghana, qui le fait déjà, entend « mieux faire » dans ce domaine.
Ont-ils abordé la question relative « au retour des trois pays de l’AES au sein de la CEDEAO » comme l’a souhaité le Président ivoirien, Alassane Ouattara ? Le communiqué final ne donne aucune piste en la matière. Le Président ghanéen, qui s’est exprimé après sa rencontre avec le Capitaine Ibrahim Traoré, n’en a pas non plus parlé. Une façon peut-être de dire que le départ du Burkina, du Mali et du Niger de cette organisation est « irréversible ». Pas question donc de faire machine-arrière.
