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Tribunal de Bobo-Dioulasso : l’ex-maire Hyppolite Sanou accusé d’avoir distribué illégalement 220 parcelles

L’ex-maire de l’arrondissement 6 de Bobo-Dioulasso, Hypolite Sanou, a comparu ce 19 juin, devant les juges du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Il est poursuivi par le parquet pour des faits de népotisme et d’abus de fonction durant son mandat, entre  2016 et 2022.

Au total, 220 parcelles sont partagées de façon illégale pendant son mandat. C’est la principale raison des poursuites engagées par le ministère public contre l’ancien maire. Placé en détention provisoire le 26 mai 2023, l’ex-maire de l’arrondissement 6 a comparu pour la première fois le 29 mai. A sa deuxième comparution ce 19 juin, le dossier est de nouveau renvoyé au 7 juillet pour le choix de la juridiction compétente. 

En effet, en sa qualité d’officier de police judiciaire, Hyppolite Sanou ne peut être jugé à Bobo-Dioulasso. C’est à la Cour de cassation de choisir la juridiction compétente pour trancher l’affaire. N’ayant pas encore donné sa décision, le parquet a demandé le renvoi du dossier au 7 juillet en attendant cette décision.

Selon le conseil du prévenu, ce renvoi fait partie des procédures normales. Cependant, il formule le vœu de voir accorder une liberté provisoire à son client pour plusieurs raisons. « Il faut noter que mon client a comparu sans mandat d’arrêt. Aussi, M. Sanou est établi à Bobo-Dioulasso. Il n’a donc aucun intérêt à ne pas se présenter s’il bénéficie d’une liberté provisoire », justifie le conseil de l’accusé. 

Il poursuit par ailleurs en s’appuyant sur le fait que depuis l’instruction du dossier, les faits n’ont pas été contestés par son client. Aussi, l’avocat estime que la décision de la Cour de cassation pour le choix de la juridiction peut aller au-delà d’un mois. Mais, selon le procureur, cette raison n’est pas valable, d’autant plus que les dossiers ne sont pas similaires. 

« Ce qui a valu dans les autres cas, ne va pas forcément valoir dans le cas présent. Pour cette fois-ci, la cour de cassation sera dans le délai d’un mois », rassure le parquet avant de souhaiter qu’il plaise au Tribunal de rejeter la demande de mise en liberté provisoire formulée par le conseil. Le ministère public soutient par ailleurs que les faits reprochés à Hyppolite Sanou sont suffisamment graves. 

En outre, le procureur estime qu’en sa qualité d’officier de police et d’ancien maire, Hyppolite Sanou peut influencer certains témoins, s’il est mis en liberté. Statuant publiquement, le Tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire. Rendez-vous le 7 juillet donc pour connaitre la juridiction compétente qui jugera le fond de l’affaire.

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