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Tribunal de Bobo-Dioulasso : l’ancien maire de Wolokonto et 10 autres à la barre pour « affaire de lotissement »

L’ex-maire de la commune rurale de Wolokonto (région des Cascades), Amara Kara, et 10 autres personnes de cette localité ont comparu, ce 25 septembre, au Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. Ils sont tous poursuivis pour leur implication présumée dans une affaire de lotissement. 

Ils ont été mis sous mandat de dépôt, le 2 juin, et déférés à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora suite à une dénonciation de la section régionale du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Dans ce dossier, fuguent comme prévenus, l’ex-maire de la commune de Wolokonto, Amara  Kara, l’ex 2è vice-président du Conseil régional des Cascades, Fousseni Son, l’ex-président de la Commission foncière et du développement local de Wolonkoto, Guinébi Son, l’agent domanial de la mairie de Wolokonto, Adama Hié, l’ex-chef de cabinet de la mairie de Banfora, Bakanhaye Héma, le président régional de la jeunesse du  parti politique NTD des Cascades, Auguste Traoré, et le gendarme à la retraite, Drissa Karama. Quatre autres n’ont pas été l’objet de mandat de dépôt. 

Dans les faits, le parquet poursuit les 11 personnes pour des infractions présumés de prise illégale d’intérêt, de népotisme, de favoritisme, de détournement de biens publics, d’abus de fonction, d’usage abusif de biens publics, de blanchiment de capitaux, de corruption et de complicité de corruption. 

Après une première comparution à Banfora, la Chambre correctionnelle avait choisi le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour le jugement, au regard de la qualité d’Officier de police judiciaire (OPJ) de Amara Kara.

À l’audience ce 25 septembre, le dossier s’ouvre pour la première fois à Bobo-Dioulasso. À l’unanimité, les Conseils des prévenus et le parquet s’accordent sur un renvoi. Les avocats demandent cependant une mise en liberté provisoire de leurs clients. Selon eux, ils ont passé plus de deux mois en détention sans être jugés. En de pareilles circonstances, ils précisent que la loi voudrait qu’ils soient mis en liberté provisoire.

Pour le parquet, il n’y a aucune garantie de représentativité des prévenus une fois en liberté. De ce fait, il demande qu’il plaise au Tribunal de rejeter cette demande. 

Ce dernier a finalement décidé de rejeter la demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats. Il renvoie le jugement du dossier au 16 octobre prochain. 

Léandre Sosthène SOMBIE (Bobo-Dioulasso)

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