La situation sécuritaire a fortement impacté les activités de distribution d’eau potable de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) dans plusieurs localités du Burkina Faso. Les attaques meurtrières ont entraîné l’abandon de certains projets dans les zones rouges.
Le terrorisme rend difficile les prestations de l’ONEA dans certaines localités du Burkina Faso. Il s’agit d’Arbinda, Djibo, Titao, Tougan, Dori, Sebba, Diapaga, Pama, Kompienga, Gayeri et Gorom-Gorom. Selon le Secrétaire général de l’ONEA, des individus s’attaquent aux installations pour assoiffer les populations. Des actes jugés déplorables par les responsables de l’ONEA. Aussi, le terrorisme a entraîné l’accroissement de la demande dans certaines villes comme Ouahigouya, Kaya et Kongoussi, avec l’arrivée massive des populations déplacées internes.
Sur 59 centres d’opération, les agents de l’ONEA ont dû abandonner 15 centres situés dans des zones rouges. Actuellement, ces centres sont gérés par des intermédiaires contractuels et l’eau n’y est pas facturée. Les difficultés d’accès à certaines provinces rendent difficile le ravitaillement des machines en gasoil. « Dans des zones comme Titao, il se fait par hélicoptères ou par escorte de l’armée. A kaya, par exemple, les installations ont été sabotées », expliquent le Directeur général de l’ONEA.
Selon lui, ces actes de vandalisme et de pillage causent d’énormes pertes à l’ONEA. Ils engendrent comme conséquences un arrêt de certains projets, notamment celui de Fada, suspendu de septembre à décembre 2022, le projet d’implantation de multi-localité dans la zone de Kouka et les travaux de renforcement des forages à Solenzo. Il rassure cependant que ces projets ont tous déjà repris.
En rappel, l’ONEA est l’organe chargé de l’approvisionnement en eau potable au Burkina Faso. Il ravitaille 59 villes en eau avec un nombre total d’abonnés de 573 098 dont 507 916 abonnés actifs et 65 182 inactifs.
