Les organisations professionnelles de médias (OPM) se sont exprimées ce 11 août suite à la suspension, hier, des programmes de Radio Oméga par le gouvernement. Cette suspension est « illégale » et porte un sérieux coup au droit des citoyens à l’information, affirment-elles dans une déclaration dont nous avons obtenu copie.
« Cette suspension de Radio Oméga est à tout point de vue illégale. Loin de toutes considérations professionnelles, cette suspension est politique. Le gouvernement n’a aucune compétence pour connaître du respect ou non des règles d’éthique et de déontologie dans un média », indiquent les OPM.
Selon ces organisations, le Conseil supérieur de la communication (CSC) avait été saisi par le gouvernement concernant cette affaire. Il « s’apprêtait à l’examiner lorsque le même gouvernement est passé outre pour prendre cette décision totalement irrégulière ».
La suspension de Omega radio et (bien avant) de RFI et France 24, met « en péril le droit du public à l’information et sape la crédibilité du CSC » selon les OPM. Elles considèrent que cette immixtion du gouvernement est une violation de la Constitution que le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a pourtant juré de défendre.
Pour le droit du public à l’information, les OPM exigent la levée immédiate et sans condition de la mesure. Elles invitent le gouvernement à s’inscrire dans la légalité et les journalistes à rester mobilisés « pour tout mot d’ordre que commanderait l’évolution de la situation ». Elles interpellent également le CSC à assumer pleinement son autorité.