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Sport/Floorball au Burkina: Deux trophées à problèmes

Une crise secoue le floorball burkinabè depuis 2020. Le dialogue est rompu entre certains acteurs de cette discipline sportive. Le ministère des Sports a alors décidé de ne pas autoriser la participation des équipes burkinabè à la précédente Coupe d’Afrique des Nations (CAN) jouée en septembre 2023, en Côte d’Ivoire. Deux équipes, masculine et féminine, ont cependant participé à la compétition continentale. Elles sont d’ailleurs revenues au pays avec des médailles d’or. Ces deux trophées ne sont pas jusqu’à ce jour présentés officiellement. La crise oppose notamment deux acteurs. D’un côté, l’Association burkindi de floorball (ABF) et de l’autre, le Comité national de floorball (CNSP). Les acteurs de ce deuxième groupe ont créé le 16 septembre dernier, la Fédération burkinabè de floorball (FBF). L’ABF, elle, a refusé de participer aux élections. Chaque camp accuse son rival de tirer la couverture de son côté, pour des intérêts économiques. 

Le floorball, également appelé unihockey, est un sport collectif où deux équipes de cinq joueurs et un gardien s’affrontent en “trois tiers-temps de vingt minutes”.

L’objectif est de mettre la balle dans le but adverse à l’aide d’une crosse, également appelée canne.

Le Burkina Faso a participé à sa première CAN de floorball en 2018, sur invitation de la Fédération internationale de floorball (IFF). Dans le cadre de l’organisation pour la participation à cette compétition continentale où le pays est novice, les acteurs ont mis en place le Comité national provisoire de floorball (CNPF). La compétition s’est jouée en Côte d’Ivoire. Le pays participe également à la CAN 2019 jouée au Kenya sous la direction du même comité.

Ph. d’illustration

De retour de cette dernière CAN, les acteurs ne parlent plus le même langage.

La crise a déclenché lorsqu’ils ont décidé, en 2020, de mettre en place la Ligue du centre de floorball, instance qui devrait coordonner les activités dans la région du Centre.

“Quatre professeurs d’Éducation physique et sportive (EPS) sont entrés dans le groupe. Cela n’a pas marché. J’ai pensé qu’ils n’avaient pas les mêmes motivations que moi. J’ai préféré ne plus travailler avec eux.”, déclare Goran Bjorkdahl, promoteur du floorball au Burkina.

Il met ainsi en place, en mars 2021, l’ABF. Ce dernier déclare n’avoir pas occupé de poste dans le bureau de cette association préférant, dit-il, laisser la responsabilité aux jeunes Burkinabè, notamment les joueurs de floorball.

“J’essaie d’aider avec les contacts de clubs en Europe, notamment en Suède pour les équipements et le financement pour les compétitions. C’est le cas de la dernière CAN jouée en Côte d’Ivoire”, confie-t-il.

Goran Bjorkdahl, promoteur du floorball

“Pour moi, cette affaire de football est un business. C’est une question d’intérêt. Certains pensent que ceux avec qui ils ont commencé connaissent beaucoup de choses. Et qu’il faut œuvrer à les écarter afin de travailler avec d’autres qu’on maîtrise, qu’on peut facilement manipuler”, lance Louis Nonguierma, ex-Secrétaire général du CNPF et actuel Secrétaire général de la Fédération burkinabè de floorball.

Cet agent du ministère des Sports, également promoteur du sport, accuse ainsi Goran Bjorkdahl de ne pas gérer, de façon transparente, les fonds de la discipline.

Ce dernier, chargé des affaires extérieures du CNPF, jouait, dit-il, également le rôle de trésorier.

“C’est lui qui dépensait les fonds mobilisés. Il n’avait jamais déclaré au bureau les montants qu’il versait à la trésorerie. Il faisait ses dépenses comme il voulait et ne rendait compte à personne. Étant donné qu’on ne sait pas ce qu’il a mobilisé, on ne peut pas l’accuser d’avoir détourné de l’argent”, a-t-il lancé.

Louis Nonguierma accuse également Goran Bjorkdahl d’avoir utilisé les images des membres du CNPF pour mobiliser des fonds pour la CAN 2023 sans les avoir prévenus.

“Lorsque j’ai vu la publication qui comportait nos images dans le cadre de la mobilisation des fonds avec le numéro de compte de M. Goran Bjorkdahl, j’en ai fait une capture et j’ai fait une publication (…) Comme nous sommes dans une dynamique d’union, nous évitons d’entreprendre d’autres actions. L’objectif est d’éviter que la scission soit grande, ce qui pourrait compliquer la réconciliation ”, a-t-il ajouté.

Louis Nonguierma, Secrétaire général de la FBF

Si les deux parties ne se parlent pas jusqu’à ce jour, cela est dû au fait que chaque camp entend diriger la Fédération burkinabè de floorball. Et c’est là le nœud du problème. Les avantages liés à la gestion d’une fédération ne sont pas des moindres. Les fédérations bénéficient de la reconnaissance du ministère en tant que structure chargée de la promotion des sports. Ainsi, elles bénéficient en plus d’un accompagnement administratif pour l’organisation des compétitions, des subventions de l’État. Les fédérations n’ayant pas le même poids, les subventions sont donc différentes. Pour ce qui concerne le floorball, des sources estiment à environ sept millions de francs CFA la subvention annuelle. En marge de cette subvention, l’État attribue des subventions pour les compétitions internationales.

Outre les fonds étatiques, les fédérations ont l’avantage de la liberté de mobilisation des fonds. Cela ouvre donc la porte aux partenariats. En gros, il y a de la matière !

Crise profonde

Le CNPF, mise en place en 2018 pour la participation à la CAN, devrait permettre par la suite, d’organiser des élections. Le choix des dirigeants avait alors été fait à main levée. Raison invoquée : ça urge !

Ce comité devrait durer un an. Des élections “inclusives” ont été également annoncées, au retour de la CAN. Le même bureau a organisé la CAN 2019 qui a eu lieu au Kenya.

De retour, cette élection annoncée n’a pas eu lieu. Cependant, il a été proposé la création de la ligue du centre de floorball. Deux options ont été mises sur la table : le consensus ou les élections.

Ali Bachenon, président de l’ABF, estime que les joueurs ont été mis à l’écart par le CNPF.

L’objectif visé par les membres du CNPF, dit-il, est de créer une fédération qu’ « ils vont de nouveau diriger ».

Un autre couac entre les acteurs dans la création de cette ligue : le règlement intérieur. Il fallait pour être membre de cette structure, avoir un récépissé vieux d’au moins deux ans.

Beaucoup de clubs ne respectaient pas cette exigence.

L’ABF estime également que la durée du mandat de 5 ans, renouvelable, est longue. Elle dit également être défavorisée car les élections étaient émaillées de discordes. Pour cause, beaucoup de ses clubs ne disposent pas de récépissé d’existence datant d’au moins deux ans. Seulement Zogona floorball club disposait d’un document valide au compte de l’ABF. Le camp adverse, lui, a trois clubs. Le président de l’ABF estime que cela n’a pas été démocratique car, dit-il, on ne peut pas laisser quatre clubs décider pour l’ensemble des clubs.

“Nous avons dit que si c’est ainsi, nous allons nous retirer”, a-t-il lancé.

Après le retrait des acteurs de l’actuelle ABF, la ligue du Centre a été mise en place.

Selon Louis Nonguierma, Secrétaire général du CNPF, le promoteur de Zogona floorball club, Goran Bjorkdahl, a proposé que le club le plus ancien désigne le président de la Ligue du Centre. Ce qui passe mal chez Louis Nonguierma pour qui le résultat des urnes doit primer.

“Nous avons donc décidé de choisir une personne qui a l’habitude de financer les activités de ce sport”, a-t-il confié.

C’est ainsi que Mahamoudou Sawadogo a été désigné pour diriger cette ligue. Cela n’a pas été, selon Louis Nonguierma, du goût de Goran Bjorkdahl. Il estime cependant que l’idée de consensus n’ayant pas permis de résoudre le problème, il fallait passer par les élections. Il affirme également que le promoteur de l’ABF a déclaré vouloir pour son club, le poste de présidence, de Secrétariat général et ceux de trésorerie générale et de secrétariat à l’organisation.

Ce qui ne passe pas chez les autres. “Comme l’idée de consensus n’a pas été acceptée, il faut aller aux élections. Le poste qu’on peut donner à Goran Bjorkdahl est celui de la trésorerie puisqu’il pense que nous sommes là pour bouffer l’argent. On lui a donc demandé de choisir une personne en qui il a confiance pour ce poste”, déclare Louis Nonguierma, rappelant les discussions dans le cadre de la mise en place de la Ligue du centre.

Pour la rédaction des statuts et règlements de la ligue du centre, Goran Bjorkdahl a également, selon Louis Nonguierma, proposé que les assemblées générales de la ligue soient dirigées par des personnes extérieures au bureau. Pour lui, cela éviterait des situations de “juge et partie”.

Cette idée n’a pas non plus prospéré. Les textes régissant les sports de compétition au Burkina n’autorisent pas cette manière de fonctionner, justifie Louis Nonguierma.

Le président doit présider les assemblées générales, dit-il, à l’exception des AG électives. “Cette personne neutre serait même difficile à trouver”, a-t-il relevé.

Les deux camps sont dos à dos. L’alternative est d’organiser des élections. Le bureau exécutif de la Ligue du centre a été mis en place.

Ce couac a engendré la séparation des deux parties. Les clubs dirigés par Goran Bjorkdahl ayant décidé de mettre fin à toute collaboration.

Le ministère a pourtant dit de ne pas aller à la CAN 2023

Pour la dernière CAN jouée en Côte d’Ivoire, les deux camps ont trouvé un compromis sous le leadership de la Fédération internationale de floorball (FIF). L’ABF devrait envoyer l’équipe masculine et le CNPF celle féminine. À deux semaines de la compétition, la FIF met la pression pour recevoir les listes des deux équipes burkinabè (masculine et féminine). L’ABF a envoyé sa liste. Le CNPF ne s’est pas encore exécuté. Le ministère n’a pas encore donné son feu vert.

L’ABF estime que le silence des acteurs du CNPF est dû à un manque de joueuses. Elle en profite pour préparer une deuxième équipe et reçoit par la suite, l’autorisation de la FIF, de faire participer ses deux équipes.

Pour le Secrétaire général du CNPF, il fallait nécessairement avoir l’aval du ministère avant toute action.

“En tant que cadre du ministère des Sports, je ne peux pas faire déplacer des joueurs sans l’autorisation du ministère”, a-t-il déclaré.

Finalement, le ministère réagit. Il somme les deux parties de ne pas prendre part à la compétition.

Rejetant la demande de participation, le ministère note qu’il y a des “incompréhensions persistantes et un manque de cohésion au sein des acteurs de la discipline”.

Il déplore également que la demande d’autorisation de participation lui soit adressée après l’inscription des équipes à la CAN.

“Ce serait engager les équipes nationales au nom de l’Etat sans l’autorisation du pays”, indique une note du ministère datée du 8 septembre 2023, envoyée aux deux parties. La compétition se déroule du 14 au 17 septembre.

L’ABF affirme avoir reçu une notification la veille du départ pour la Côte d’Ivoire. Le ministère a adressé à l’association, une lettre, au sujet de la CAN. La lettre, selon le président Ali Bachenon, a été récupérée alors que les deux équipes étaient déjà en Côte d’Ivoire. Dans cette lettre, le ministère demande de surseoir à la participation.

L’équipe était déjà, dit-il, à la CAN. « Faut-il revenir ? Des dépenses ont été déjà effectuées, le pays pourrait également tomber sous le coup des sanctions de la FIF », argumente-t-il.

Pour le SG du CNPF, ces justifications ne tiennent pas car, dit-il, si le ministère dit de ne pas prendre part à la compétition, l’ABF devrait s’exécuter!

“C’est le pays qui commande; s’il dit de rentrer vous rentrez; la même note qui a été envoyée à l’ABF, c’est la même que nous avons reçue. En tant que cadre du ministère des Sports, si le ministre dit de ne peut pas participer à la CAN, je ne peux pas y aller avec des joueurs pour participer. Nous avons également demandé au ministère si la mésentente au sein des acteurs du floorball est la base du refus d’accréditation des équipes, qu’il nous permet de nous entendre avec l’autre camp pour présenter une même équipe. Cette lettre n’a pas eu de suite. Nous avons plutôt reçu un communiqué du ministère conviant toutes les associations à l’assemblée générale (AG) de mise en place de la fédération burkinabè de floorball”, a-t-il confié.

L’ABF, elle, ne l’entend pas de cette oreille. “Il fallait faire un choix. Nous allons participer et après nous excuser. C’est pour le pays et non pour un groupe donné ”, se dit-elle. Ainsi, les joueurs et joueuses de l’ABF ont participé à la compétition.

Les deux équipes ont remporté la médaille d’or chacune dans sa catégorie.

Selon Ali Bachenon, le financement pour la participation de ces équipes pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire a été assuré par Goran Bjorkdahl et ses partenaires.

L’ABF dit avoir envoyé, au retour de la compétition, une note au ministère pour « s’excuser ». Elle dit avoir également envoyé une correspondance au ministère et à la présidence du Faso pour une présentation des trophées.

Interrogé sur le sujet, le ministère donne une condition : l’ABF doit s’entendre avec la fédération.

Réconciliation avortée, fédération mise en place

Le Comité national olympique et des Sports burkinabè (CNOSB) a convié tous les clubs à une réunion le 13 mai 2023 afin d’étudier la possibilité de créer la fédération de floorball.

Le président de l’ABF, Ali Bachenon, qui a participé à cette rencontre, a, selon le SG du CNPF, refusé de signer le procès-verbal de la rencontre. Ce dernier déclare ne pas se reconnaître dans le contenu proposé.

Le ministère des Sports va par la suite choisir la date du 16 septembre 2023 pour la mise en place de la Fédération burkinabè de floorball (FBF).

Cette date coïncide avec la CAN 2023, en Côte d’Ivoire. Le ministère avait précédemment demandé aux équipes burkinabè de ne pas participer à la compétition. Raison invoquée : une crise persiste au sein des acteurs de la discipline. L’ABF qui a participé à cette CAN n’a donc pas pris part à l’Assemblée générale élective de la fédération.

Elle dit avoir précédemment adressé une note au ministère des Sports demandant que « la mise en place de la fédération soit faite après la résolution de la crise, et ce pour le bon développement de ce sport ».

« Pour nous, il fallait que les deux groupes s’entendent d’abord. Cette option n’arrangeait pas le camp adverse parce que l’ABF pourrait avoir plus de clubs ayant l’âge requis pour les rivaliser », indique le président de l’ABF.

Le président de l’ABF, Ali Bachenon

“Les choses ont été accélérées, la fédération a été mise en place pendant le déroulement de la CAN », ajoute-t-il.

Il accuse le CNPF de « faire une manigance afin d’écarter son groupe ».

De son côté, Louis Nonguierma, aujourd’hui Secrétaire général de la Fédération burkinabè de floorball estime que les joueurs ne sont pas des électeurs et qu’il n’y a pas de problème à ce que l’AG élective ait lieu pendant la compétition. Pour lui, la mise en œuvre est le résultat d’un processus qui remonte à 2018.

“C’est difficile à comprendre”, déclare pour sa part Goran Bjorkdahl.

Il dit avoir l’impression que le ministère a choisi “le camp de quelques professeurs d’EPS proches de la retraite au détriment de la jeunesse”.

“C’est contradictoire, s’il y a un conflit, pourquoi veut-on créer une fédération ?”, s’interroge Ali Bachenon, président de l’ABF.

“Nous avons donc compris qu’il y avait une manigance qui était d’ailleurs haut placée parce que la note a été signée par le Secrétaire général du ministère des Sports. Ce dernier et le CNPF ont évolué ensemble. Ils ne mettent pas en avant la jeunesse”, accuse-t-il. Il déclare également avoir envoyé plusieurs lettres au ministère sans réponse. L’ABF dit souhaiter que le ministère “prenne les choses en mains”.

De son côté, le ministère rejette ces accusations et déclare avoir toujours ouvert ses portes à cette association. À titre d’exemple, le ministère affirme avoir reçu le président de l’ABF à plusieurs reprises.

“Le ministère ne prend jamais de camp dans la résolution des différends entre structures. L’autorité a décidé que les équipes burkinabè ne participent pas à la CAN. Ils devaient rester pour mettre en place cette structure. Le texte autorise également le vote par procuration. Mais ici, l’ABF n’a pas déposé de dossier”, déclare Kouilbi Kouraogo, directeur de la formation et de la réglementation au ministère des Sports. “Le sport doit unir et non diviser”, ajoute-t-il.

Pour lui, le ministre Boubacar Savadogo s’est investi dans la résolution de cette crise qui a trop duré.

“Nous sommes dans un contexte particulier au Burkina, il n’y a pas de raison qu’entre acteurs de sport, ce qui doit rassembler, divise”, argumente Kouilbi Kouraogo.

Les trophées remportés lors de la CAN n’ont pas été présentés officiellement.

“On n’a pas refusé de reconnaître les trophées. C’est au regard de la situation qu’il a été mis en place une instance de résolution de la crise. Les différentes parties ont été rencontrées après la CAN en Côte d’Ivoire; celle qui est partie pour la CAN et celle qui n’est pas partie. Nous avons rendu compte à l’autorité. De nouvelles instructions ont été données. Le ministre a instruit que les acteurs de l’ABF soit intégrés dans le Bureau exécutif bien que l’arrêté de validation ait déjà été signé. La Fédération a alors déclaré qu’elle offre deux places pour intégrer les membres de l’ABF. Lorsque nous avons convoqué le président de l’ABF, il a dit qu’il pense qu’il n’était pas opportun de mettre en place la Fédération. Pour lui, il faut dissoudre la fédération et la reconstruire. C’est remettre en cause la décision de l’autorité. Après le compte-rendu de cette dernière rencontre, le ministère a proposé que les 2 parties se réunissent pour échanger en vue de trouver un accord. J’ai contacté les deux parties, l’ABF a promis de me revenir. Ce qui n’a pas été fait jusqu’à ce jour », rapporte Kouilbi Karaogo.

Pour lui, si l’ABF n’a pas fait le retour promis, c’est “sûrement parce que la crise est terminée”.

“Pour moi, la bagarre n’existe même plus, puisque la fédération dit qu’elle accepte l’ABF pour un remaniement, même avant la prochaine élection. Il n’y a pas d’exclusion”, a-t-il indiqué.

Depuis la mise en place de la fédération et le déroulement de la CAN, les deux camps ne se sont pas adressé la parole.

“L’ABF ne répond à aucune convocation. Si on nous dit aujourd’hui, comme on veut renouveler le bureau, venez on va s’asseoir et discuter, nous sommes disponibles (…) Pour éviter les combats de corps à corps, nous préférons les notes en ligne ”, déclare Louis Nonguierma.

Pour lui, le climat ne favorise pas les échanges. Il ajoute cependant que la main de la fédération est toujours tendue.

“Même si c’est mon poste de SG qu’ils veulent, je suis prêt à le céder. Mais vouloir choisir tous les acteurs clés, on ne peut pas l’accepter. Il faut donc aller aux élections si tel est le cas”, a-t-il conclu.

L’ABF reconnaît que son adversaire lui a tendu la main, proposition de collaboration qu’elle a rejetée, estimant que “la gestion n’est pas démocratique”.

Le renouvellement du bureau de la FBF est prévu en 2024. Le processus devrait, selon Louis Nonguierma, débuter en ce mois de mars. Toutes les fédérations doivent être renouvelées, dit-il.

Une CAN est également prévue cette année, au Kenya.

Les responsables de l’ABF affirment que la Fédération internationale de floorball a reconnu en décembre 2023, leur organisation comme le représentant officiel du Burkina Faso. Cette association ne relève pour le moment pas de la fédération nationale. La participation des équipes burkinabè à la prochaine compétition pourrait donc être remise en cause.

Affaire à suivre.

Encadré

Les premiers pas du floorball au Burkina

Ce sport a été développé en Suède dans les années 1970 comme sport scolaire. Le floorball fait ses premiers pas au Burkina en 1998 par l’entremise de Goran Bjorkdahl, un expatrié suédois.

L’implication du ministère des Sports est intervenue en 2016. Les acteurs de ce sport ont à l’époque sollicité le ministère pour l’introduction de cette discipline en milieu scolaire. Des professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) sont ainsi associés pour une vulgarisation de la discipline.

Les acteurs de cette discipline ont par la suite mis en place des clubs. Sous l’égide du Comité national provisoire de floorball (CNPF), instance de coordination des activités, le Burkina participe pour la première fois à la CAN 2018. Il avait alors été invité par la Fédération internationale de floorball (IFF). Le Burkina a remporté la médaille d’or en catégorie dames lors de cette compétition jouée en Côte d’Ivoire. L’équipe de la catégorie homme est revenue au pays avec la médaille d’argent.

Le Burkina a également pris part à la CAN 2019, jouée au Kenya. Les deux équipes se sont contentées de médailles d’argent lors de cette édition.

Pour celle de 2023, le ministère des Sports n’a pas donné son autorisation. Les deux équipes qui ont joué au nom du Burkina ont remporté l’or en catégorie hommes et dames.

Lire aussi | Floorball : Floorball : les Étalons sur le toit de la compétition continentale en catégorie hommes et dames

Un commentaire

  1. Bel article,
    le Ministère des Sport est responsable de cette pagaille, il n’a jamais pu prendre ses ses responsabilités !
    le Président IB doit secouer ce ministère, trop de deal !

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