Les tensions sont toujours vives au Niger du fait du coup d’Etat survenu le 26 juillet contre Mohamed Bazoum. Alors qu’une possible intervention militaire de la CEDEAO se dessine, l’ancien président du parlement ivoirien, Guillaume Soro, appelle les parties à la « discussion, au dialogue et la diplomatie ».
« Nous observons avec inquiétude les développements récents, caractérisés notamment par l’intention de la CEDEAO de lancer une opération militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum », affirme Guillaume Soro.
Les chefs d’Etat membres de la CEDEAO ont en effet décidé, le 10 août, « d’activer la force en attente » et de la déployer pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Ils disent avoir noté un « manque de volonté des putschistes de rendre le pouvoir au président Bazoum », Une position à laquelle Guillaume Soro n’adhère pas.
Pour lui, « l’emploi de la force militaire ne doit pas être une option à considérer ». Il invite toutes les parties à privilégier la discussion, le dialogue et la diplomatie pour le retour de la paix au Niger. Il s’inscrit dans la même logique que le Mali et le Burkina Faso qui appellent à éviter toute intervention militaire de la CEDEAO. Pour le Conseil norvégien pour les réfugiés, une intervention militaire pourrait entraîner « de sérieux risques de déstabilisation à la fois pour le pays et pour l’ensemble de la région ».
Alors que la situation est toujours tendue entre les nouvelles autorités du Niger et les institutions internationales, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), qui a orchestré le coup d’État, annonce que le président Bazoum et ses complices seront poursuivis pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger.