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Sénégal : Les anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade appellent à “un arrêt immédiat des violences”

Une crise politique secoue le Sénégal. Elle a été exacerbée par l’annonce du report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays. Des course-poursuites ont également opposées Forces de l’ordre et manifestants. Selon plusieurs sources, trois personnes y ont perdu la vie. Dans un communiqué daté de ce 11 février, deux anciens chefs d’Etat du Sénégal, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, donnent de la voix. Ils appellent à “un arrêt immédiat des violences”.

Diouf et Wade se positionnent en médiateurs dans la crise que traverse le Sénégal. “C’est avec beaucoup de tristesse que nous vivons les récents événements qui secouent notre cher Sénégal et qui viennent d’emporter trois de nos jeunes compatriotes”, ont-ils indiqué.

“Nous appelons notre jeunesse, dont nous comprenons les frustrations et le désarroi, à arrêter immédiatement les violences et la destruction de biens. Et surtout à prendre du recul pour ne pas être manipulée par des forces extérieures aux desseins obscurs”.

Ils affirment également avoir échangé, à ce sujet, avec le Président Macky Sall. Ce dernier a annoncé, le 3 février, le report de la présidentielle au 15 décembre 2024.

Selon le communiqué conjoint signé par Wade et Diouf, il a réaffirmé son engagement de ne pas briguer un troisième mandat et de quitter le pouvoir aussitôt après la présidentielle. Il a aussi pris “l’engagement de ne ménager aucun effort pour préserver la stabilité du Sénégal”.

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“Nous lui avons demandé d’organiser dans les plus brefs délais le dialogue national qu’il a annoncé”. Ce dialogue devrait permettre de “déboucher sur une large réconciliation nationale dans le respect de la Constitution et de l’Etat de droit”.

Les deux anciens dirigeants ont également un message à l’endroit de la classe politique sénégalaise.

@DR

L’ensemble des dirigeants politiques, du pouvoir et de l’opposition, ainsi que les responsables de la société civile sont invités à “participer à des discussions franches et loyales”. C’est une condition indispensable, selon eux, pour la tenue de l’élection présidentielle du 15 décembre 2024. Ils plaident pour “des conditions parfaitement transparentes, inclusives et incontestables”.

Ces actions de médiations s’inscrivent dans “l’intérêt du Sénégal pour mettre un terme à nos différends et aux crises politiques”, soulignent les deux anciens chefs d’État. Ils brandissent également la nécessité de préserver la paix et les vies humaines. Mais cet appel sera-t-il entendu?

Le collectif Aar Sunu Election («Protégeons notre élection») a annoncé une manifestation ce mardi.

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