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Sénégal : Le Collectif des Féministes réclame le rétablissement du ministère de la Femme dans les “meilleurs délais”

Au lendemain de la nomination du premier gouvernement de Ousmane Sonko, des voix se font entendre au sein de certains acteurs socio-politiques du pays. Dans un communiqué ce 6 avril, le Collectif des Féministes du Sénégal conteste la suppression du ministère de la Femme. Cette organisation de défense des droits de la femme dit également avoir des inquiétudes concernant “la faible représentatitivé des femmes dans le gouvernement du Sénégal”.

Ce collectif a deux reproches concernant la composition de ce gouvernement. Elle dénonce d’une part, la suppression du ministère de la Femme. Et d’autre part, la faible représentativité de la gente féminine.

“Suite à la publication de la liste du gouvernement du Sénégal hier par le Premier ministre, le Collectif des Féministes du Sénégal exprime son désarroi face à la faible représentativité des femmes dans ce nouveau gouvernement (…) ainsi que la suppression du ministère de la Femme et de la Protection de l’Enfance ”, a-t-il martelé.

Ce gouvernement compte quatre femmes sur vingt-cinq ministres et cinq Secrétaires d’État. Une représentativité que ce collectif juge faible.

Ph.d’illustration

“Nous tenons à rappeler que le candidat Bassirou Diomaye Faye avait pris des engagements écrits concernant les droits des femmes et des filles sénégalaises”, déclare-t-il.

Ces engagements, selon le Collectif des Féministes du Sénégal, sont consignés dans le “livre-programme” du Président Diomaye Faye. Notamment aux pages 144 et 145.

Ils comprennent, entre autres, la lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre et l’élargissement de l’autorité parentale. Mais également l’autorisation de la recherche de paternité.

Dans le programme de l’actuel Président sénégalais que nous avons consulté, ce dernier ne s’est pas prononcé sur l’avenir du ministère de la Femme après son élection. Ni concernant la représentation des femmes dans le gouvernement. Il s’est cependant engagé pour une société “juste et inclusive”. Cela à la page 143, point 6.

Ce point s’intitule “Autonomisation des femmes : pour une société inclusive et prospère”

“Dans notre programme politique, la promotion de l’autonomisation des femmes est l’un des piliers essentiels. En investissant dans l’éducation des filles, en soutenant l’entrepreneuriat féminin et en garantissant l’accès égal aux opportunités économiques et politiques, nous créons une société plus juste, inclusive et prospère”, a-t-il indiqué.

Le Collectif des Féministes déplore alors la suppression du ministère de la Femme. Cela, dit-il, dans un contexte où, plus que jamais, il faut accentuer les politiques en faveur des femmes.

“Nous ne pouvons qu’être inquiètes du gouvernement de Rupture annoncé”.

“Les femmes ne sont-elles pas concernées ou incluses dans cette Rupture?”, s’interroge l’organisation de défense de l’égalité entre les sexes.

Selon elle, aucun argument de compétence n’est valable concernant la faible représentativité des femmes dans le gouvernement.

“Pour un parti politique dont les femmes se sont autant sacrifiées, il est insultant d’utiliser ce faux argument là où la compétence des hommes n’est jamais remise en question. La décision de supprimer le ministère de la Femme semble clairement indiquer une volonté de reléguer les questions relatives aux droits des femmes, des filles et des enfants au second plan, tout en maintenant les femmes confinées à des rôles traditionnels”, martèle le Collectif.

Ainsi, il appelle le gouvernement au “respect des engagements internationaux”. Il réclame également le rétablissement du ministère de la Femme et de la protection de l’enfance dans “les meilleurs délais”.

Lire aussi | Sénégal : Cinq priorités stratégiques pour le gouvernement Sonko 1

Un commentaire

  1. Ou étiez vous quand Adji Sarr avez traité Sonko de viol et il est par la suite condamné de la corruption de la jeunesse ? Quand Sonko traitait Adji Sarr de Singe ?

    Le portrait du pays
    – Un président polygame
    – Un premier ministre accusé de viol et condamné de corruption de la jeunesse
    – Un gouvernement qui compte quatre femmes sur vingt-cinq ministres et cinq Secrétaires d’État
    – Un gouvernement qui supprime le ministère de la femme et de la protection des enfants
    – Des journalistes qui se taisent sur l’essentiel

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