Ça bouillonne dans les arcanes de la politique française. La décision du Tchad de mettre fin, le 28 novembre, à sa coopération militaire avec la France est perçue, dans certains milieux, comme un coup de poignard. Avec un doigt accusateur sur le Président français, Emmanuel Macron. Le groupe parlementaire « La France insoumise » a affiché ses positions, le 29 novembre, sur ce qu’il qualifie de « dilapidation du crédit de la France au Sahel par Emmanuel Macron ».
Les troupes françaises ont été pratiquement contraintes de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Et voilà qu’elles sont dans le collimateur du Tchad. Là aussi, elles vont devoir s’en aller. Et au même moment, le Sénégal brandit le carton rouge. Comme pour leur dire : « Préparez vos bagages, l’heure du départ est proche ».
Le groupe parlementaire « La France insoumise » estime que tout cela est le résultat d’une mauvaise gestion de la politique française. Et il en veut fortement à Emmanuel Macron : « Sa négligence des droits humains et son mépris à l’égard des aspirations à la souveraineté des peuples africains auront rendu la France inaudible. Depuis un an, l’Exécutif prétendait mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour la défense et la sécurité en Afrique : elle est désormais caduque », martèle-t-il dans sa déclaration publiée vendredi.
Il appelle d’ailleurs à la démission du Président Macron. C’est un préalable, dit-il, « à l’instauration de relations enfin respectueuses et mutuellement profitables avec les peuples africains ». Et il précise que cela se fera « dans le plein respect de leur souveraineté et des droits humains ».
