La délégation malienne est arrivée, hier, à Ouagadougou. Et voici que celle du Niger, conduite par le ministre de la Défense nationale, le Général de Corps d’Armée, Salifou Modi, vient d’atterrir dans la capitale burkinabè. Elles ont été accueillies par une forte délégation conduite par le ministre burkinabè de la Défense, le Général de Brigade Kassoum Coulibaly. Les travaux commencent cet après-midi.
Le ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maïga, est de la partie. A ses côtés, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. De même que cinq autres ministres. Selon Abdoulaye Diop, le Président malien, Assimi Goïta, « relevant que le Burkina Faso est un pays frère et un partenaire stratégique du Mali », souhaite que les « choix stratégiques de l’AES » se concrétisent au plus vite. « Cette rencontre est un tournant majeur pour l’Alliance des Etats du Sahel au regard du contexte géopolitique et géostratégique », affirme le ministre Diop.
Les experts des trois pays ont déjà pratiquement balisé le terrain. Ils sont en conclave depuis le 12 février à Ouagadougou. Place maintenant aux ministres. En septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et Niger avaient adopté la Charte de l’Alliance des Etats du Sahel. Dans le dispositif, une « alliance militaire » mais aussi une dynamique d’intégration économique et commerciale. Susceptible, selon les parties, de « tracer les sillons d’un développement durable » au profit des peuples.
Et pour mieux se « réinventer », ils ont décidé, fin janvier, de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Cette dernière, bat des mains et des pieds pour qu’ils révisent leur position. Mais ils ont été catégoriques : la décision de quitter la CEDEAO «est irréversible ».
Olivier KABORE