L’Assemblée législative de Transition (ALT) a adopté à l’unanimité, ce 2 septembre, deux projets de loi en présence du ministre de l’Urbanisme, Mikailou Sidibé. Le premier concerne la réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire et Banfora-Orodara. Le deuxième, lui, porte sur l’élargissement et la modernisation de la Route nationale n°4 (RN4) reliant Ouaga à Fada N’Gourma sur 21,3 km, y compris la voie d’accès à l’université Thomas Sankara.
L’ALT a donné son quitus pour la ratification des accords signés, le 26 mars dernier, entre le Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID). Ce projet devrait permettre de financer la réhabilitation des routes Bobo-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire et Banfora-Orodara.
L’Assemblée législative de Transition a aussi adopté la ratification d’un accord de prêt entre le Burkina Faso et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour la mise en œuvre du projet d’élargissement de la RN4 .
Des travaux d’entretien périodique ont été réalisés sur l’axe Bobo-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire. Mais il nécessite une réhabilitation, une reconstruction de sa structure de chaussée, affirme le ministre Sidibé. Cette réhabilitation permettra d’adapter la route aux réalités du trafic actuel et de répondre aux normes en termes de fluidité de trafic.
Quant à la section Banfora-Orodara, elle va soulager la population des zones frontalières avec le Mali et la Côte d’Ivoire, une fois bitumée.
Et ce n’est pas tout. Toutes les “sorties de la ville de Ouagadougou” constituent, selon le ministre, des sources de préoccupations pour les populations. D’où la nécessité de travailler à lever ces préoccupations. L’élargissement de la RN4 consiste à aménager une “route 2×2” donnant accès à l’université Thomas Sankara. Cela permettra de faciliter le déplacement des populations, notamment des étudiants. Pour la rentrée académique 2023-2024, des cas d’accidents impliquant des étudiants ont été signalés sur cette route. La circulation enregistre à ce niveau un important trafic estimé à 789 130 poids lourds par an.
Le gouvernement prévoit donc d’y aménager une “route 2×2” sur 21,3 km afin de fluidifier le trafic. Et de créer un système d’assainissement et un échangeur au niveau de la voie de contournement pour faciliter la circulation des “engins poids-lourds”. Et d’éviter ainsi que les camions traversent le centre-ville et provoquent des accidents.
Le financement de ces projets sera assuré par des partenaires techniques et financiers du Burkina et l’État burkinabè. La réhabilitation des routes Bobo-Banfora et Banfora-Orodara coûtera, selon l’Assemblée législative de Transition, 152 735 633 805 FCFA. La BID y contribuera à hauteur de 89 774 275 020 FCFA.
L’élargissement de la RN4, elle, coûtera 86 831 386 204 francs pour les travaux et 2 529 069 501 FCFA HTVA pour l’étude et le contrôle des travaux.
