C’est une préoccupation majeure. Les représentants des jeunes des régions du Sahel et de la Boucle du Mouhoun l’ont traduite au chef de l’État, le 12 août, à l’occasion de la célébration, à Ouagadougou, de la Journée internationale de la jeunesse. Ils ont invité le chef de l’État à deployer les moyens nécessaires pour que ces deux régions, en proie au terrorisme, renouent avec la sécurité et la cohésion sociale.
« La région du Sahel est la seule région de toutes les 13 où on ne peut pas se lever prendre son véhicule et rejoindre la capitale sans un convoi militaire ou par voie aérienne », affirme le Secrétaire général du conseil régional des jeunes de la région du Sahel, Hama Sidi.
Les jeunes du Sahel souhaitent, dit-il, la restauration de la Route nationale N°3 allant de Ouagadougou à Gorom-Gorom et celle de la Route nationale N°24 reliant Dori et Sebba. Les activités de bitumage de la RN 22 reliant Kongoussi et Djibo est à l’arrêt du fait de la situation sécuritaire qui prévaut dans la zone. Les jeunes de la région du Sahel par la voix de Hama Sidi souhaitent la reprise des activités de cette route.
Les jeunes du Sahel ont également abordé la question de la fermeture de certains services administratifs et sociaux. « Nous avons comme recommandations le retour des cadres de l’administration ayant abandonné leurs postes pour motif de sécurité. Ces cadres doivent être résilients parce que nous, nous y sommes et nous y vivons », sollicite Hama Sidi. Il a également plaidé pour la province du Yagha, coupé du reste de la région depuis juin 2022, par manque de réseau téléphonique.
« Difficile de sortir, difficile d’entrer »
La région de la Boucle du Mouhoun, fortement touchée par l’hydre terroriste, est également représentée à cette séance d’échanges avec le chef de l’État. Les jeunes de la Boucle du Mouhoun se disent conscients des efforts déployés dans leur région. Ce sont, entre autres, la création de la 5e Légion militaire, la 5e Légion de gendarmerie, le 26e Régiment d’infanterie Commando (RIC) basé à Boromo, très récemment les 52e et 53e RIC. Des efforts ont donc été déployés. Les jeunes ont cependant tenu à exposer leurs doléances.
« Nous souhaitons un renforcement des opérations de sécurisation pour une libération totale effective, sans condition, de la vallée du Sourou et la réinstallation des populations dans leurs villages respectifs », a déclaré Issa Gnanou, président du Conseil régional des jeunes de la Boucle du Mouhoun. Il a également demandé la « libération » de la province de la Kossi : « cette province, principalement la ville de Nouna, vit sous embargo. Difficile de sortir, difficile de rentrer ».
Ces jeunes ont réaffirmé leur engagement auprès du gouvernement à cultiver la cohésion sociale, la solidarité, le civisme et la paix.