Au cours du procès Marcel Tankoano et autres, Me Paul Kéré, avocat de Marcel Tankoano souhaite que le tribunal établisse la paternité des audios appelant à incendier et à protéger le palais du Mogho Naaba. Son client n’a reconnu en aucun moment, dit-il, être l’auteur des audios.
« Est ce qu’à ce jour votre tribunal connaît la paternité de ces audios? Je voudrais que la question des auteurs des audios soit débattue », préconise Me Kéré. Pour lui, l’identité des auteurs des audios qui incriminent son client est un élément essentiel dans cette affaire. « Les deux audios sont des mystères », poursuit-il.
« Il n’a jamais été question que Marcel Tankoano ait produit les audios. Pour le moment, il est poursuivi pour avoir fait faire les audios », précise le procureur. Il rassure que les auteurs des audios sont recherchés. « Quand les auteurs des audios seront démasqués, ils seront mis en l’état », dit-il.
Autorisé à réagir par Le tribunal, Marcel Tankoano nie avoir connaissance des audios. « Je suis loin des audios dont le parquet dispose (…) J’étais content quand j’ai vu le communiqué du tribunal qui dit que les auteurs du projet ont été interpellés. Mais aujourd’hui, on m’accuse d’être l’auteur », s’indigne-t-il.
« Notre pays a eu un sauveur. Le capitaine Ibrahim Traoré est venu nous sauver. Le Mogho Naaba n’est pas un exemple. Il s’est liés avec des gens pour nuire au pouvoir de l’enfant. Ceux qui sont à la Place de la Nation et au rond-point des Nations unies, sortez on va aller le brûler » indique un extrait du contenu du premier audio diffusé en langue mooré et qui appelle à incendier le palais royal.
