Ce sont les réalités du pouvoir. Tantôt ça marche, tantôt c’est la dégringolade. Le candidat du parti d’opposition National Democratic Congress (NDC), John Mahama, a été déclaré vainqueur du scrutin présidentiel au Ghana. Son parti est également en tête des élections législatives. De l’autre côté, en Syrie, une offensive rebelle, déclenchée fin novembre dans le nord-ouest du pays, a renversé le Président Al-Assad. Le contraignant à se refugier en Russie.
Le candidat du parti au pouvoir au Ghana, Mahamudu Bawumia, a déclaré, ce dimanche, qu’il reconnaissait sa défaite. Il affirme d’ailleurs avoir appelé son adversaire John Mahama pour le féliciter. « Le peuple ghanéen s’est exprimé ; il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité », a-t-il déclaré aux médias. Une information confirmée par le vainqueur du scrutin, John Mahama, sur son compte X.
La campagne électorale a été émaillée par les difficultés économiques du Ghana. Ce pays, premier producteur d’or d’Afrique et deuxième producteur mondial de cacao est confronté à une inflation et un endettement élevés. Au point qu’il a été obligé de contracter un prêt de trois milliards de dollars avec le Fonds monétaire internationale (FMI). Il espère ainsi relever la tête et continuer sa marche vers un développement économique prospère.
John Mahama, qui a remporté le scrutin avec 58, 55% des voix, s’installe donc au Palais présidentiel au moment où Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 24 ans, est « chassé » du pouvoir. Renversé par des groupes rebelles conduits par des islamistes radicaux.
La Russie affirme cependant que le Président syrien a plutôt démissionné. « Suite aux négociations entre Bachar Al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit (…), il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l’instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique », affirme-t-on du côté de la diplomatie russe.
La Maison blanche affirme, elle, que le Président américain, Joe Biden, suit « attentivement » « les événements extraordinaires » en Syrie.
L’Iran, lui, a subi les conséquences de l’offensive rebelle. Son ambassade à Damas a été saccagée. Il prévient donc que sa politique est susceptible de changer en fonction « de l’évolution en Syrie et dans la région ». Mais aussi « du comportement des acteurs ». Il faut empêcher la Syrie de « sombrer dans le chaos », prévient, de son côté, le Qatar.
Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a également effectué une sortie. Se disant prêt à coopérer avec « tout nouveau leadership choisi par le peuple ».
Une ère d’incertitude s’ouvre ainsi en Syrie. La guerre civile qui y sévit depuis 2011 a provoqué « un demi-million de morts » selon plusieurs organisations de défense des droits humains.