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Opération « mardi presque noir » : « mettre les téléphones en mode avion n’est pas la solution »

Depuis quelques jours, les internautes burkinabè dénoncent la cherté des offres des opérateurs de téléphonie mobile. Pour manifester leur mécontentement, ils ont mené ce 18 avril l’opération « mardi presque noir » qui consiste à boycotter tous les services GSM, en mettant les téléphones sur mode avion pendant 1 heure. Mais pour certains internautes, cette opération est loin d’être la solution au problème.

« J’ai mis mon téléphone sous mode avion. Il faut que les patrons des réseaux prennent en compte notre cri du cœur », affirme Madi Ouédraogo, un internaute qui a respecté le mot d’ordre de boycott des services GSM ce mardi. Inoussa O., un étudiant qui a, lui aussi, boycotté les services GSM, trouve que les offres de communication au Burkina Faso sont très élevées et ne profitent pas au citoyen lambda. « Il faut le dire, nous avons besoin des opérateurs téléphoniques et vis versa », précise-t-il.

« Le combat est noble. J’ai désactivé toutes mes puces pendant 1 heure. Il faut que nous attirons l’attention de ces compagnies », affirme Abdoul Traoré, un internaute burkinabè résidant à Bobo-Dioulasso. Mais pour Alfred Nitiéma et Rachelle Birba, « mettre les téléphones en mode avion n’est pas la solution idéale face à la cherté des offres des opérateurs GSM ».

Pour Rachelle, il est hors de question de faire une heure sans être connectée sur son iPhone. « Depuis le début, je n’ai pas soutenu ce mouvement. Je ne suis pas contre la lutte, mais aller jusqu’à mettre mon téléphone sous mode avion pendant une heure, c’est hors de question. Je travaille avec mon phone. Je fais des livraisons et bien d’autres choses qui nécessitent l’utilisation du téléphone. » souligne-t-elle.

Contrairement à Rachelle, Alfred Nitiéma ne voit pas l’importance de la lutte contre les opérateurs GSM. « Si la population décidait de marcher contre la vie chère en général, là, je suis d’accord. Si malgré la hausse du prix du riz, du maïs et même du litre d’essence, on arrive à s’en sortir, ce n’est pas pour le coût des mégas (la connexion internet – NDLR) qu’on va grever et faire des réclamations. Je ne vais pas me priver de connexion pour des futilités. Revendiquons utile », affirme-t-il.

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