Le Burkina Faso et le Mali dépêchent une délégation à Niamey, ce 7 août, pour témoigner leur solidarité au Niger, sur lequel pèse le risque d’une intervention militaire annoncée par la CEDEAO.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne lâche pas l’affaire. Elle veut que le président déchu, Mohamed Bazoum, soit réinstallé dans ses fonctions. Dans l’optique de faire céder la junte au pouvoir, elle a adopté une batterie de sanctions contre le Niger. Elle envisage, dans ce cadre, une intervention militaire si la junte persiste à occuper le fauteuil présidentiel. L’ultimatum donné par la CEDEAO est arrivé à son échéance hier, 6 août. Depuis lors, les sens sont aux aguets, craignant une attaque militaire.
Le Burkina Faso et le Mali, dans l’optique de « témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger », envoient, ce matin à Niamey, une délégation conduite par le ministre malien de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga. Les deux pays se sont montrés solidaires du Niger dès les premières heures du coup d’Etat.
Hier, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir depuis le 26 juillet, a procédé « à la fermeture de l’espace aérien du Niger à tout aéronef jusqu’à nouvel ordre ».