Ils ont compris qu’il n’y avait probablement pas d’issue. Et qu’au regard de la force de frappe de l’Armée nigérienne, ils allaient finir par être neutralisés. L’Armée affirme cependant qu’un travail souterrain de sensibilisation a également été mené pour les « ramener à la raison ». Convaincue que certains terroristes ont été enrôlés de force ou sont pratiquement fatigués de la guerre. Ce 11 novembre, ils ont été accueillis au gouvernorat d’Agadez, dans le Nord du pays.
Appelez-les désormais « ex-combattants terroristes ». Ils sont 9. Et ils ont réussi la prouesse de se détacher des groupes armés terroristes. Ils ont été accueillis ce 11 novembre par le Général de Brigade Ibra Boulama et de hauts cadres de l’Armée. Ils ont remis aux autorités militaires plusieurs armes de guerre dont deux 12/7.
Début novembre, des combattants terroristes avaient également déposé les armes grâce à des médiations souterraines initiées par l’Armée. L’idée étant de leur faire comprendre « que la violence est un frein au développement socio-économique d’une région et au-delà d’un pays ». Et que, dans tous les cas, « ils finiraient par périr ».
Samedi dernier, l’Etat-Major des Forces armées du Niger a annoncé la découverte d’une importante cache d’armes à Tchirozérine, également dans le nord du pays. Il s’agit d’un arsenal de guerre composé « d’un lance-roquette RPG-7, de neuf roquettes de RPG-7 prêtes à l’emploi, 11 chargeurs RPG-7, une arme automatique, 566 munitions de type M-80 de calibre 762×54 sur bande et une grenade à fusil ». Une enquête a été ouverte afin « d’identifier et appréhender les hommes liés à cette cache d’armes ».
L’Armée avait cependant affirmé que la « situation sécuritaire (était) sous contrôle. Avant de reconnaitre que « des groupes armés affiliés à des réseaux criminels et soutenus par des réseaux criminels opposés à notre Révolution ont récemment intensifié leurs actions et mené des tentatives d’infiltration et des opérations de reconnaissance à Niamey, ciblant plusieurs camps des Forces de défense et de sécurité ».