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Médias : les journalistes d’investigation plaident pour le respect des textes relatifs à leur protection

La Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest (CENOZO) a tenu du 26 au 27 avril 2023 à Niamey, au Niger, une conférence sur l’impact du journalisme d’investigation sur la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest. Cette conférence a regroupé plus de 70 journalistes d’investigation, responsables d’institutions nationales de lutte contre la corruption et des acteurs de la société civile. A l’issue de ce cadre d’échanges, ils  ont plaidé pour le renforcement des lois portant protection des journalistes, des investigateurs et des institutions nationales de lutte contre la corruption, des acteurs de la société civile et des lanceurs d’alerte.

Les participants  ont mené des réflexions sur l’impact du journalisme d’investigation sur la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest. A travers une déclaration, ils se sont engagés à renforcer la collaboration entre journalistes d’investigation, institutions de lutte contre la corruption et société civile, afin de relever le défi commun de la bonne gouvernance et du renforcement de l’Etat de droit. Au regard des résultats engrangés par la conférence, les participants ont lancé un appel à son institutionnalisation comme cadre de réflexion collective, de partage d’expériences, de propositions pour une meilleure contribution dans l’assainissement de la gestion publique. 

Ce cadre devrait également contribuer à un plus grand impact du journalisme d’investigation dans la lutte contre la corruption.  Ils ont aussi  décidé de renforcer la synergie d’actions des acteurs de la lutte contre la corruption au sein des pays et entre les  États. Pour ce faire, ils appellent les différents gouvernements à renforcer l’indépendance, l’autonomie et les capacités financières nécessaires à l’exécution de leurs missions de contrôle des finances publiques.

Une invite aux autorités pour le respect des conventions relatives à la protection des journalistes d’investigation 

Pour avoir démasqué des cas de fraude, de corruption et de malversations, les journalistes d’investigation sont souvent victimes de tentatives d’intimidation, de menaces, voire même de mort. Pourtant, il existe des textes qui garantissent la protection de ces journalistes, mais qui ne sont pas respectés. Face à ce constat, les participants à la conférence de Niamey interpellent les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique de l’Ouest sur la nécessité de respecter et de faire respecter les différentes conventions et les protocoles auxquels les Etats ont librement adhéré. Ils invitent les législateurs  à adopter ou à renforcer les lois portant protection des journalistes, des investigateurs et des institutions nationales de lutte contre la corruption, des acteurs de la société civile et des lanceurs d’alerte.

Une occasion également pour eux d’inviter les gouvernements à créer les conditions nécessaires au libre exercice du métier de journaliste et de l’indépendance des médias, notamment d’investigation. Ils exhortent les institutions judiciaires des pays d’Afrique de l’Ouest et de la Mauritanie à se saisir des cas de dénonciations de mauvaise gestion des ressources publiques révélés par les médias.

Par ailleurs, ils appellent les citoyens de l’Afrique de l’Ouest à s’impliquer fortement et à dénoncer systématiquement les cas de corruption ainsi que les délits d’apparence.

A cette rencontre, ils ont porté à la tête du Conseil d’administration de la CENOZO, David Dembelé du Mali.

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