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Mali : Des partis politiques et des OSC demandent l’organisation d’une élection présidentielle “dans les meilleurs délais”

La tension est montée d’un cran entre plusieurs acteurs de la vie politique ces derniers jours au Mali. Dans une déclaration commune datée de ce 31 mars, des organisations politiques et de la Société civile demandent au gouvernement de Transition, l’organisation d’une élection présidentielle “dans les meilleurs délais”. Parmi ces partis politiques, l’Adema-PASJ, Yelema, la CODEM, l’Union, l’ASMA, PS Yeleen Kura et FARE An Ka Wuli. Mais également des regroupements politiques comme Espérance Jigiya Kura, le M5-RFP Mali Kura et l’Appel du 20 février pour sauver le Mali. 

La Transition dirigée par le Colonel Assimi Goïta devrait prendre fin le 26 mars 2024.

Un décret daté du 6 juin 2022 fixait en effet le délai de la Transition à deux ans. Cela à partir du 26 mars 2022. Ces organisations relèvent donc un “vide juridique et institutionnel”. Ainsi, elles demandent aux autorités de la Transition de “créer les conditions d’une concertation rapide et inclusive”. Objectif : mettre en place une architecture institutionnelle pour organiser, dans “les meilleurs délais, l’élection présidentielle”.

“Nous utiliserons toutes les voies légales et légitimes pour le retour de notre pays à l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de la stabilité politique et du développement durable”, ont-elles lancé. Précisant que “la présente déclaration reste ouverte à tous les Maliens de l’intérieur et de la diaspora”.

Ce n’est pas une première. Le Cadre d’échange de partis et de regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali, composé d’une soixantaine de partis politiques, s’était exprimé en 2021 concernant le respect du délai initial de la Transition qui avait été fixé à 18 mois.

L’élection présidentielle initialement prévue le 27 février 2022 n’a pas eu lieu. Une prolongation de 24 mois avait cependant été décidée par le gouvernement militaire au pouvoir depuis août 2020 après avoir évincé le Président civil d’alors, Ibrahim Boubacar Keïta.

Le Colonel Assimi Goïta/Ph.d’archives

De nouvelles dates avaient alors été annoncées pour cette élection : 4 février 2024 pour le premier tour et 18 février 2024 pour le second tour.

Le 25 septembre dernier, Bamako a décidé de reporter l’élection. Invoquant des raisons techniques.

“Les nouvelles dates de l’élection présidentielle feront l’objet de communiqué après échange avec la structure électorale”, avaient indiqué les autorités maliennes.

Cette sortie des organisations politiques et de la Société civile sonne comme un 2e coup de marteau sur le gouvernement de Transition en l’espace d’une semaine.

Le 28 mars dernier, la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) et l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) ont déposé une requête à la Cour constitutionnelle.

Les deux structures demandent à la juridiction de “constater la vacance de la présidence de la Transition ainsi que la déchéance de tous les organes de la transition”. Et d’ordonner l’ouverture et la mise en place d’une nouvelle Transition. Avec, comme mission, l’organisation d’élections inclusives et véritablement démocratiques en vue du retour à l’ordre constitutionnel.

Lire aussi | Mali: le gouvernement de Transition annonce le report de l’élection présidentielle de février 2024 « pour des raisons techniques » 

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