Le Conseil national de la transition (CNT) malienne, à travers une déclaration datée du 18 mai, apporte son soutien au gouvernement de transition, après la publication du rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) qui l’incrimine dans l’attaque de Moura. Il dénonce notamment l’approche et la procédure adoptée par les enquêteurs onusiens.
Le 12 mai 2023, le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme a publié un rapport sur les événements survenus à Moura, au centre du Mali, du 27 au 31 mars 2022. Plus d’une année après ce drame, ce rapport révèle qu’au moins 500 civils, dont la majorité sont des hommes, ont été exécutés par les « forces armées maliennes et leurs alliés ». Le gouvernement malien s’est offusqué du contenu de ce rapport et assure qu’aucun civil n’a été tué au cours de l’opération antiterroriste menée à Moura l’année dernière. A cet effet, le gouvernement a instruit l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
Face à ces actes de déstabilisation des autorités de la Transition malienne, le Conseil national de la transition » rejette en bloc les conclusions du rapport sur les évènements de Moura et s’interroge sur cette approche des Droits humains à géométrie variable du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations unies ». Le Mali est confronté depuis 2012 à des attaques terroristes qui endeuillent ses populations. L’objectif premier de la transition est le retour de la paix dans le pays. Pour ce faire, le CNT encourage le gouvernement de Transition à endiguer l’entreprise de terreur et de violence des hordes de terroristes sans foi ni loi sur le territoire national et lui réaffirme son soutien dans sa volonté d’engager des poursuites contre les auteurs et complices à l’origine de ce » rapport biaisé des Nations Unies ».
Par ailleurs, il félicite les Forces armées maliennes pour toutes les victoires et initiatives en cours et les exhorte à la vigilance et à poursuivre leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et dans la protection des personnes et de leurs biens, conformément aux Droits de l’Homme et au Droit international humanitaire.
En rappel, après la publication du rapport du HCDH, Amnesty International a interpellé la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle se saisisse du cas de Moura.