En Côte d’Ivoire, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILT) a récemment accueilli l’exercice annuel “Flintlock”. Organisée par le Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), cette opération vise à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées ivoiriennes. Objectif : contrer la menace terroriste sur son territoire et en Afrique. L’exercice s’est déroulé du 13 au 24 mai dernier.
Dans un contexte régional marqué par la montée du terrorisme, la Côte d’Ivoire affûte ses armes pour contrer la menace terroriste. “Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour garantir la sécurité des personnes et des biens et assurer la stabilité du pays”, rassurent les autorités ivoiriennes.
Cet exercice militaire a connu la participation des forces spéciales de plusieurs pays, notamment européens.
Au total, 1300 militaires issus de plusieurs États ont participé à cet exercice. Il s’agit, entre autres, des forces spéciales américaines, ivoiriennes, allemandes, autrichiennes, canadiennes, britanniques et françaises.
“Plus qu’un exercice militaire, Flintlock est une plateforme d’intégration régionale et de coopération internationale regroupant plus de 1300 militaires venus de 29 pays”, a indiqué l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Devis Ba au lancement de l’exercice.
Bien avant cette opération, le Général Michael Langley, Commandant de AFRICOM avait été reçu par le Président Alassane Ouattara le 29 avril dernier. Sur la table des échanges, le renforcement du partenariat entre les deux pays avec comme domaine privilégié, la lutte contre la menace terroriste.
“Nous sommes là pour aider à éliminer tout ce qui est violences et extrémismes dans la sous-région ouest-africaine”, avait déclaré le Général Michael Langley.
Visiblement, Abidjan entretient des relations privilégiées avec AFRICOM. Neuf mois plus tôt, Michael Langley s’était rendu en Côte d’Ivoire pour “des questions sécuritaires” avec le pays. La coopération entre Abidjan et AFROCOM prend en compte le renseignement, un élément important dans la lutte contre le terrorisme.
“Je suis encore revenu en Côte d’Ivoire dans le but de pouvoir renforcer nos relations et aussi permettre à la Côte d’Ivoire de pouvoir avoir plus d’informations. Mieux l’aider à pouvoir résoudre ces questions d’insécurité régnant dans la sous-région” avait indiqué le Général Langley.
AFRICOM est un commandement unifié, créé en 2007 par le département de la Défense des États-Unis. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis en Afrique.
Flintlock a par ailleurs débuté en 2005. C’est le plus grand exercice annuel des opérations spéciales pour l’Etat-major unifié des États-Unis pour l’Afrique sur le continent.
Pour sa part, la mission diplomatique américaine en Côte d’Ivoire dit reconnaître les défis complexes liés au terrorisme. Ils constituent, selon Jessica Devis Ba, une menace majeure pour la sûreté des citoyens et la capacité à développer et maintenir des institutions démocratiques.
La porte-parole de Washington dans ce pays dit également reconnaître l’importance d’adopter une approche multiforme pour s’attaquer aux causes profondes du terrorisme.
Lire aussi | Burkina Faso/Crise sécuritaire: La Côte d’Ivoire accueille environ 18 846 réfugiés burkinabè
