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Lutte contre le terrorisme : L’Algérie veut partager son expérience avec le Burkina

Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu en audience, ce 2 août, l’ambassadeur de la République algérienne démocratique et populaire, Selma Mansouri. Sur la table des échanges, la lutte contre le terrorisme. L’Algérie entend partager ses expériences avec le Burkina. 

“Nous avons évoqué l’apport de l’Algérie au Burkina Faso en termes de partage d’expérience dans le cadre de la lutte contre le terrorisme”, indique la diplomate algérienne.

En effet, l’Algérie qui a subi très tôt les affres du terrorisme, a mis en place, dans les années 1990, “une stratégie nationale de lutte contre l’action subversive et terroriste”. Cette stratégie repose, selon le ministère des Affaires étrangères de l’Algérie, sur “la réalité du terrain et la mobilisation coordonnée des unités opérationnelles. Et sur l’intégration continue des modifications nécessaires que requièrent les tactiques et les techniques de combat. En tenant compte aussi de l’environnement et de l’évolution de la menace terroriste”.

Cette stratégie s’est considérablement renforcée par “un dispositif normatif adéquat. Mais également une politique orientée vers le règlement des questions délicates liées au phénomène terroriste […] Et une approche opérationnelle favorisant la collecte du renseignement et l’évaluation périodique, tant de la menace terroriste que des dispositifs de lutte”. Mais le sujet demeure aujourd’hui dans l’esprit des Algériens. Par exemple, le procès de l’attaque terroriste d’In Amenas, dans le sud-est du pays, s’est ouvert le 27 mai 2024, à Alger.

En janvier 2013, une attaque terroriste a visé le site gazier d’In Amenas. Bilan : 38 morts. Quatre terroristes arrêtés à l’époque vont devoir répondre de leurs actes en justice. La Cour d’assises a renvoyé l’affaire à sa prochaine session, prévue en octobre.

Ph.d’illustration

La menace terroriste en Algérie demeure également dans sa frontière avec le Mali où des terroristes mènent des attaques sporadiques. Un soldat algérien a par exemple été tué le 9 février 2020 lors d’un attentat-suicide dans la zone frontalière de Timiaouine, près du Mali. Toutefois, ce pays, de par son expérience dans cette guerre, parvient à contenir la menace au point d’exporter son expertise.

Selon l’Algérie, cet appui dans le domaine sécuritaire s’accompagnera d’actions de développement. A travers notamment une Agence de coopération et de développement. “Tous les appuis à travers cette Agence se feront selon les priorités et les besoins du gouvernement burkinabè”, précise-t-elle.

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