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Lutte contre le terrorisme : La société burkinabè BAT Équipements présente son “véhicule blindé léger”

C’est le dernier jour de la deuxième édition du salon international Synergie sûreté, défense et sécurité (SYSDEF). Le “showroom” grouille de monde. Chacun veut visiter les stands avant la clôture. Parmi les expositions faites par l’Alliance des États du Sahel (AES), un “véhicule blindé léger”. La prouesse est de BAT Équipements, une société anonyme dont le promoteur est le Burkinabè Thierry Alain Belemkoabga. 

Le Président Directeur général de BAT Équipements est un ingénieur en génie mécanique. Sa société développe et conçoit des solutions, fabrique des équipements spéciaux pour les secteurs des mines et de la Défense.

La fabrication de ce blindé est, selon lui, une réponse à une problématique qui se pose : la situation sécuritaire dans la sous-région. “Pour contribuer à la lutte contre le terrorisme, nous nous sommes lancés dans les recherches de solutions qui peuvent permettre à nos différents pays de résoudre le problème”, déclare Thierry Alain Belemkoabga.

Selon lui, ce véhicule a été conçu pour permettre aux Forces de défense et de sécurité d’être dans des environnements sécurisés pour les combats.

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Il s’agit, dit-il, d’un véhicule de type “blindé léger” car “il permet en plus de maintenir les Hommes en sécurité, de pouvoir aller vite et de faire des missions d’assaut”. Il peut être décliné en plusieurs modules en fonction des besoins des opérations sur le terrain. Il a été développé “pour permettre aux hommes de faire des reprises rapides”, explique le promoteur.

À la différence des véhicules lourds, ce type de véhicule facilite, selon M. Belemkoabga, les replis tactiques en cas de difficultés.

“Avec les véhicules lourds, quand les FDS sont submergés par l’ennemi, ils n’ont pas la possibilité de s’extirper avec le véhicule. Alors qu’avec le blindé léger que nous concevons, vous avez la possibilité de vous retirer de la zone et de mieux vous réorganiser et reprendre la riposte”, a-t-il relevé.

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Les clients ? BAT Équipements vise principalement les gouvernements. Et en présentant ce produit au SYSDEF, la société veut conquérir le marché de la Confédération Alliance des États du Sahel.

“Nous voulons présenter à la zone AES, les compétences et le potentiel de notre société à développer ces produits. Il y a eu des échanges informels avec certains acteurs de la défense et de la sécurité pour pouvoir arriver au résultat que nous voyons aujourd’hui”, déclare le promoteur.

L’objectif est, dit-il, de prendre attache avec tous les pays de l’espace confédéral “pour définir des cahiers de charges”. Cela devrait permettre, espère-t-il, de “proposer des solutions androgènes et adaptées à nos réalités”.

Thierry Alain Belemkoabga

“Aujourd’hui, tant qu’on ne produit pas pour nous-mêmes, on sera obligé d’importer des solutions qui répondent peut-être à 10% du problème. Alors qu’en les développant nous-mêmes, nous allons certainement régler 90% du problème et peut-être plus tard devenir une nation qui peut offrir des solutions à d’autres pays qui sont dans des situations aussi complexes”, a-t-il préconisé. Estimant que la mise en œuvre de solutions endogènes constitue un important lévier à actionner afin d’avoir “des territoires pacifiés”.

La société s’est lancée dans le secteur de la défense il y a environ trois ans. Elle a, à son actif, trois produits. Le blindé léger est le premier prototype produit. ll est, selon FAT Équipements, fini à 99%.

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“Ce qu’il reste à faire, c’est discuter avec les potentiels acheteurs pour voir les options qu’il faut intégrer et les quantités et aussi les délais de production”, a-t-il déclaré.

Le véhicule est équipé d’une tourelle. Permettant au tireur de déclencher des tirs. Elle peut être pilotée à partir de l’intérieur de la cabine pour bien la positionner sur le champ de tir.

À l’arrière, se trouve une caméra de surveillance. Cet outil permet aux combattants en terrain hostile, d’avoir une vision jusqu’à 10 km avec de la vision thermique ou de la vision nocturne. Cette caméra permet, selon le promoteur, de sécuriser les bases, enceintes ou autres environnements.

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Le véhicule résiste également aux tirs de certains types d’armes. Des tests effectués avec des armes allant du “pistolet automatique au PKMS” ont été, selon le promoteur, concluants.

Même s’il n’a pas révélé le prix de son produit, Thierry Alain Belemkoabga rassure que la fabrication au niveau local devrait permettre de “diviser les coûts par au moins 5 ou 10”.

“Nous sommes à un prototypage. Un prototype n’a pas de prix parce qu’on fait beaucoup d’essais, on rejette certaines solutions, on acquiert d’autres. Mais croyez-moi, cette solution sera abordable pour appuyer nos forces de défense et de sécurité”, rassure-t-il.

Le produit est fin prêt et n’attend qu’une volonté politique pour contribuer à booster la lutte contre le terrorisme dans l’espace AES. Et même au-delà. Et ainsi permettre à nos frères et sœurs déplacés internes de retourner dans leurs localités d’origine.

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