Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le Burkina Faso et le Mali ont lancé, le 3 avril 2023, une opération conjointe dénommée opération « Kapidgou » en mooré et ruche en français. Les chefs d’Etat-Majors du Burkina Faso et du Mali ont déclenché l’acte 2 de cette opération le 21 avril 2023 au Mali. L’information a été donnée par les forces armées maliennes ce 25 avril.
Selon le commandant de l’opération, Abdoul Wahad Coulibaly, cette action va contribuer à diminuer de manière significative l’insécurité tout au long de la frontière Burkina-Mali. L’objectif est de conjuguer les efforts afin de venir à bout de l’insécurité qui frappe de plein fouet les populations civiles et les infrastructures militaires de faibles dimensions.
Il s’agit également, selon les forces armées maliennes, « d’augmenter la pression sur les groupes armées terroristes (GAT) qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leurs bases afin de faciliter le retour des populations et de l’administration, et promouvoir le développement socio-économique de la zone ».
Mobilisation pour la réussite de l’opération
Au Burkina Faso, les forces mobilisées sont le 5e Bataillon d’intervention rapide(BIR), le régiment d’infanterie commando de Dédougou, des soldats et des VDP. En tout, ce sont plus de 800 hommes mobilisés pour le compte du Burkina Faso.
Le capitaine qui dirige l’opération au Burkina est le « capitaine Lion ». Selon lui, l’opération consiste « à rentrer carrément dans la forêt et chercher l’ennemi. Pendant l’opération, nous effectuons des missions de reconnaissance, de contrôle des zones et aidons certains villages à installer des amis ». Pendant le ratissage du bataillon, les suspects sont appréhendés et remis à la police pour des enquêtes approfondies.