Il faut impérativement donner un coup de massue à la fraude ! Les forces de sécurité s’activent, par des moyens multiformes, à y parvenir. Dans cette perspective, plusieurs dizaines de policières ont bénéficié d’une formation spécifique le 25 avril, à Ouagadougou. Ce renforcement de capacité a été assuré par la Coordination nationale de lutte contre la fraude.
Les menaces terroristes sont en partie alimentées par les flux financiers illicites et les produits frauduleux. Surtout la fraude fiscale, les produits prohibés et le trafic illicite de carburant. Un fléau qui menace la paix et la stabilité au Burkina.
Le personnel féminin de la police nationale a décidé de s’organiser pour faire barrière à ce phénomène. Dans son agenda, un point capital : renforcer les capacités de contrôle de ces policières qui agissent, au quotidien, pour le bien des populations et la stabilité nationale.
Plusieurs modules ont ainsi été abordés. Relatifs notamment à la fraude fiscale et à la fraude commerciale. Objectif : “Mieux comprendre et agir plus efficacement contre toutes les formes de fraudes”.
“En plus d’être un pas en avant pour notre association, cette formation participe à la résilience du Burkina”, déclare la présidente de l’Association des fonctionnaires féminins de la police nationale, Commissaire divisionnaire de police Natacha Zoungrana.
Le formateur San Arsène Kambou, Inspecteur des impôts et membre permanent à la Coordination nationale de lutte contre la fraude, a posé le curseur sur la fraude fiscale, ses manifestations et ses conséquences. Également sur les stratégies adéquates pour “anéantir” ou “amoindrir” le phénomène.
Les policières pourront, à tout moment, contacter la coordination en cas de suspicion sur certaines pratiques. Cette dernière pourra ainsi mettre en branle son dispositif pour appréhender ou mettre fin à ces pratiques. Et participer à débusquer les réseaux de présumés fraudeurs.
Le Coordinateur national de lutte contre la fraude, Yves Kafando, appelle, lui, les participantes, venues de différentes unités de la police judiciaire, à cerner les enjeux actuels. Et à agir avec efficacité.
Cela exige, dit-il, une maîtrise des outils de travail. Et aussi de l’environnement global dans lequel ces policières interviennent régulièrement. “Les populations attendent de vous un dépassement de soi, un sacerdoce”, a-t-il déclaré.
La lutte contre la fraude est devenue, selon Yves Kafando, une problématique transversale qui se pose avec acuité à tous les corps de métier. “Toute action de fraude constitue un clin d’œil aux milieux terroristes”, affirme-t-il. Avant d’indiquer que “ces policières indiquent, par cette formation, leur ambition de demeurer une réponse adéquate et efficace sur laquelle se bâtit une nation moderne”.
