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Lutte contre la corruption au Niger : Plus de 12 milliards de francs CFA recouvrés en 3 mois

Le Président de la Transition du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, a reçu ce 16 février, les membres de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale (COLDEFF). Les responsables de cette structure, créée en septembre dernier, sont allés faire le point de trois mois de mission au chef de l’État. 15 744 252 011 francs CFA ont été pratiquement recouvrés. Déjà, 12 038 839 799 francs sont dans les caisses du Trésor public, indique la Commission. Les trois autres milliards, précisément 3 705 412 212 francs FCFA, sont attendus, dit-elle, dans les prochains jours. 

La moisson semble bonne pour la Commission. Trois mois d’activités, un recouvrement en espèces de 12 038 839 799 francs CFA. La structure annonce également l’arrivée prochaine de 3 705 412 212 francs FCFA dans les caisses du Trésor public.

“Nous avons pris l’engagement de tout faire; nul ne sera épargné. Toute personne qui a touché (illégalement) à 1 franc CFA du Niger va le rembourser”, indique le président de la Commission, le Colonel Wahid Djibo.

Sa structure est cependant confrontée à des difficultés. La Commission est particulièrement attendue sur certains gros dossiers. La plupart de ces dossiers, explique le Colonel Djibo, sont déjà devant les tribunaux.

“Notre ordonnance ne nous permet pas de traiter ces dossiers. Mais nous prenons toutes les mesures légales afin de récupérer ces dossiers et de les traiter”, affirme-t-il.

Deuxième difficulté : l’accès aux données. La Commission accuse la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) d’avoir écrasé des données relatives à certains dossiers.

“Nous pensions démarrer avec les dossiers mais nous avons trouvé que la HALCIA a écrasé toutes les bases de données. Les dossiers qu’elle nous a légués ne portent que sur des dénominations”, déplore le Colonel Djibo.

Cela constitue, dit-il, un goulot d’étranglement pour sa structure. Selon lui, la Commission devrait reprendre les investigations, monter les dossiers, effectuer les auditions des parties incriminées, avant de passer au recouvrement.

Cela prendra beaucoup de temps, déplore-t-il. Mais la Commission entend mener jusqu’au bout sa mission.

“Pour ceux qui pensent que la Commission est en train de dormir, ce n’est pas le cas. C’est une force tranquille. Nous travaillons tout doucement sans faire de bruit. Nous n’avons pas besoin de faire de bruit pour aboutir à nos résultats. Nous le ferons avec la méthode et une organisation. Le peuple sera satisfait de nous”, a-t-il rassuré.

Selon les autorités nigériennes, cette commission regroupe des représentants de “toutes les couches socioprofessionnelles” du Niger. Sa principale mission : recouvrer les biens publics illégalement acquis ou détournés.

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