Les chefs d’Etat-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont finalisé, ce 4 août, la « planification » d’une intervention militaire potentielle au Niger. Cette opération vise à renverser les putschistes qui ont pris le pouvoir le 26 juillet. Elle inclut l’usage de la force, avec le Nigeria comme chef de mission.
Après trois jours de « travaux intenses », les chefs d’Etat-major de pays membres de la CEDEAO ont terminé, cet après-midi, leur réunion extraordinaire à Abuja, au Nigeria. Ils ont défini les contours d’une possible intervention militaire contre les putschistes nigériens. L’usage de la force, y compris des actions offensives, est autorisé dans le cadre de cette opération visant à rétablir l’ordre constitutionnel.
Le Nigeria déploiera un dispositif complet comprenant des forces terrestres, aériennes et navales. La contribution nigériane sera la plus importante. D’autres pays de la CEDEAO se joindront également à cette offensive : la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Sénégal se seraient déjà signalés. Mais la composition complète de la coalition n’est pas encore déterminée, selon des sources concordantes. L’effectif exact de militaires qui seront déployés sur le territoire nigérien n’est pas connu pour le moment. Le délai fixé par la CEDEAO aux putschistes pour remettre le pouvoir au Président déchu, Mohamed Bazoum, arrive à échéance ce dimanche.
Les chefs d’Etat-major du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau et bien évidemment du Niger n’ont pas participé à cette rencontre. Le Burkina et le Mali avaient déclaré, le 1er août, dans un communiqué conjoint, que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre ces deux pays.
