Les Français étaient aux urnes ce 7 juillet pour le second tour des élections législatives anticipées suite à la victoire, le 9 juin, de l’extrême droite aux élections européennes. Selon les résultats du scrutin, aucun parti n’a réussi à mobiliser la majorité absolue des 577 sièges. Trois blocs majeurs sont en train de se constituer.
Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, le Nouveau Front populaire (NFP) arrive en tête avec 182 sièges. Il est composé, entre autres, du Parti socialiste, des Écologistes, du Parti communiste français et de La France Insoumise (LFI). Suivi du camp présidentiel (168 sièges), du Rassemblement national et de ses alliés (143 sièges). Les Républicains (LR), eux, arrivent en quatrième position avec 66 sièges.
Après ce succès de la gauche (arrivée en tête des élections législatives), le Premier ministre Gabriel Attal a remis, lundi, sa démission à Emmanuel Macron. Une démission qui n’a pas reçu le “feu vert” du Chef de l’État français. Il lui a demandé de rester à son poste « pour le moment ». Afin d’assurer, dit-il, la “stabilité du pays”. Emmanuel Macron attend la « structuration » de la nouvelle Assemblée avant d’appeler “une personnalité à former un gouvernement”. Dans l’intervalle, l’équipe de Gabriel Attal devrait gérer les affaires courantes.
De son côté, la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, estime qu’Emmanuel Macron « devrait appeler aujourd’hui officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre ».
Selon des médias français, la classe politique française entame aujourd’hui, des discussions pour “bâtir une improbable majorité et désigner un Premier ministre ou une Première ministre”.
Ces élections ont également suscité de vives réactions à l’étranger. La Russie se veut méfiante. Le Kremlin affirme en effet n’avoir ni « l’espoir » ni « l’illusion » d’une amélioration des relations entre Paris et Moscou. “Le mieux serait une victoire des forces politiques prêtes à faire des efforts pour restaurer nos relations bilatérales. Pour l’instant, nous ne voyons chez personne une telle volonté politique clairement exprimée. Nous ne nourrissons donc pas d’espoir ni d’illusion particulière à ce sujet”, a déclaré lundi, Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe.
À Berlin, en Allemagne, le gouvernement exprime un « certain soulagement ». Affirmant qu’il craignait les conséquences d’une victoire du parti d’extrême droite RN. “Pour l’instant, je crois qu’il y a un certain soulagement qui prévaut parce-que les choses que l’on craignait ne se sont pas réalisées”, se réjouit Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz.
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