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« L’armée burkinabè monte progressivement en puissance », Dr Bougouma, président de l’ALT

Dans une interview accordée au média russe Sputnik le 20 mars 2023, le président de l’Assemblée législative de Transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, est revenu sur le bilan de la présence militaire française au Burkina. Selon le président, ce bilan laisse à désirer au regard de l’intensification des attaques terroristes. Le point positif de ce retrait est la montée progressive de l’armée burkinabè dans son combat pour la reconquête du territoire national.

Le Burkina Faso est confronté depuis plusieurs années à une insécurité grandissante due à des attaques terroristes. Cette situation a entraîné des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire dans certaines régions du pays. Pour faire face à la menace terroriste, les autorités de transition ont engagé une offensive militaire contre les groupes armés. 

C’est dans ce contexte que le Burkina Faso a rompu sa collaboration militaire avec la France, son partenaire de longue date. Selon le président de l’Assemblée législative de transition, cette rupture de coopération militaire est le fruit du bilan très peu satisfaisant de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, malgré la présence des forces françaises.

Pour Dr Ousmane Bougouma, « l’accord militaire entre le Burkina Faso et la France visait à apporter un appui à l’armée burkinabè dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, mais le constat, malheureusement, c’est que le terrorisme ne faisait qu’avancer. Le gouvernement a décidé d’arrêter cet accord parce que les résultats n’étaient pas au rendez-vous« , a-t-il regretté. Il estime qu’avec le retrait de l’armée française du Burkina Faso, l’armée s’est réorganisée et monte progressivement en puissance en termes de lutte contre le terrorisme.

En rappel, le Burkina Faso a dénoncé l’accord d’assistance militaire technique de 1961 signé avec la France. Le pays a également demandé le départ des forces françaises de son territoire. A cet effet, les militaires français dont la force Sabre ont quitté définitivement le pays le 18 février 2023, conformément au délai fixé par le gouvernement burkinabè dans une correspondance adressée à Paris.

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