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La tuberculose, un problème de santé criard au Burkina Faso

La journée mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée ce 24 mars 2023. A cette occasion, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a édicté des mesures préventives afin de bouter la maladie hors des frontières.

La tuberculose est une maladie infectieuse, contagieuse, curable et à transmission essentiellement interhumaine. C’est un problème de santé au Burkina Faso. Selon l’OMS, 45 cas pour 100 000 habitants ont été enregistrés en 2021, soit près de 9 900 nouveaux cas  de tuberculose dans le pays. 

Causée par le microbe de bacille de Koch, la maladie se transmet principalement par voie respiratoire ou aérienne. Lorsqu’une personne atteinte rejette de la salive, les bacilles tuberculeux sont libérés dans l’air. Une personne malade peut contaminer 5 à 15 autres personnes par contact proche au cours d’une année. En 2022, 1,6 million de personnes sont mortes de tuberculose dans le monde.

Comment prévenir la maladie ? 

Le Burkina Faso a institué la vaccination au BCG (Bacille de Calmette et Guérin). Ainsi, chaque nouveau-né est vacciné dès sa naissance sauf en cas de contre-indication.  Il existe également un traitement préventif de la tuberculose qui cible les enfants de moins de cinq ans non infectés par le VIH. 

« Ces enfants sont pris en charge quand ils ont été en contact avec des cas de tuberculoses pulmonaires confirmés bactériologiquement après exclusion d’une tuberculose activée », affirme le ministère de la Santé et de l’hygiène publique du Burkina.

Que faire en cas de contamination ?

Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique appelle toute personne qui tousse pendant plus de deux semaines à se rendre immédiatement dans un centre de santé. « Les malades de la tuberculose doivent suivre scrupuleusement le traitement prescrit par les agents de santé », précise le ministère. 

Les malades atteints de la tuberculose doivent également respecter les règles d’hygiène concernant la toux,  comme utiliser un mouchoir ou le pli du coude en cas de toux et d’éternuement.

Un recul encourageant 

Selon la Directrice régionale de l’OMS, le taux d’infection de la tuberculose a connu une baisse de plus de 20 % ces dernières années au Burkina Faso. Cette réduction s’explique par le renforcement de l’adoption des nouveaux outils recommandés par l’OMS. Ces recommandations sont entre autres l’accès précoce à la prévention et aux soins de la tuberculose. 

En plus de ces recommandations, les États africains ont mis l’accent sur le recours aux tests de diagnostic rapide. Une démarche qui va contribuer à améliorer leur capacité à détecter et à diagnostiquer les nouveaux cas de la maladie.

« Un diagnostic précoce de la tuberculose est primordial », OMS

Même si le taux d’infection régresse, l’OMS attire l’attention des pays pour garantir un accès équitable à la prévention et aux soins sanitaires. Dans la région africaine, près d’un million de personnes vit avec la tuberculose. A ce titre, la directrice régionale de l’OMS souligne la nécessité de faire le diagnostic précoce et des tests afin de détecter plus vite la maladie. 

« Il est particulièrement important de repérer et de diagnostiquer les cas de tuberculose afin que les patients puissent être traités et que leurs contacts se voient proposer des médicaments préventifs », a-t-elle déclaré. Pour ce faire, elle invite l’ensemble des populations à s’approprier ce combat afin de venir à bout de cette maladie.

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