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La CGT-B au président de l’université Norbert Zongo : “Trouvez une solution qui préserve la carrière de Moussa Diallo”

L’affaire relative à la visite inattendue, le 29 janvier dernier, d’éléments de la police au domicile du Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo, suscite toujours des vagues. Trois membres de la centrale syndicale avaient été arrêtés. Moussa Diallo, lui, n’a pu rejoindre jusque-là son poste d’enseignant-chercheur au Centre universitaire de Manga. Ce “temple du savoir” est rattaché à l’Université Norbert Zongo. Le président de cette université a alors produit un communiqué le 20 février 2024, l’enjoignant de rejoindre son poste “dans un délai de dix jours pour compter de la date de la première diffusion du communiqué”. “Passé ce délai, la procédure administrative sera engagée à son encontre”, dit-il. La réaction de la CGT-B ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué daté du 29 février, elle demande au président de l’Université Norbert Zongo de “prendre des initiatives” afin de “trouver une solution qui préserve la carrière et les intérêts de Moussa Diallo”.

“Situation du Secrétaire générale de la CGT-B”, tel est l’objet de la lettre adressée au président de l’Université Norbert Zongo.

La CGT-B dit être préoccupée de la note portant mise en demeure, adressée par l’université à son Secrétaire général.

Selon cette organisation syndicale, Moussa Diallo est accusé d’“être irrégulièrement absent de son poste depuis le 8 décembre 2023”.

Moussa Diallo/Ph.d’archives

“Nous relevons que le camarade jusqu’à fin janvier 2024, a pris part aux différentes activités du Centre universitaire de Manga et de l’Université Norbert Zongo de Koudougou”, indique la CGT-B.

“Malgré ses responsabilités syndicales, il a toujours exécuté pleinement ses devoirs vis-à-vis du centre universitaire et de son laboratoire de recherche qui se trouve à Ouagadougou”.

Et cela “jusqu’à la tentative d’enlèvement dont il a été victime le 29 janvier, à l’aube”.

Moussa Diallo a maintenu le contact avec les autorités universitaires, affirme la CGTB.

Selon elle, Moussa Diallo “fait l’objet de menaces depuis l’annonce de la commémoration, le 31 octobre 2023, de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015”.

Ces menaces ont “culminé le 29 janvier avec l’irruption à son domicile d’individus qui ont refusé de se présenter dont certains portaient des tenues de la police nationale”.

Ph.d’illustration

“C’est l’opposition des jeunes qui se trouvaient chez lui qui a empêché que ces personnes sans mandat aient accès à la cour du camarade”.

La CGT-B estime que cet événement est “grave”.

L’Union d’action syndicale a alors adressé une demande d’audience au ministre en charge de la sécurité, le 19 février 2024, “en vue d’interpeller les autorités sur les atteintes aux libertés individuelles et collectives”. Sans suite.

“Dans ces conditions, nous estimons qu’il n’est pas juste de faire fi des menaces qui pèsent sur votre agent et d’engager la procédure administrative à son encontre, en considérant qu’il est irrégulièrement absent de son poste”, martèle la CGT-B.

Elle interpelle donc le président de l’Université Norbert Zongo afin qu’il prenne des dispositions pour “trouver une solution qui préserve la carrière et les intérêts de Moussa Diallo”.

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