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Justice : l’ex-ministre Vincent Dabilgou condamné à 11 ans de prison dont 7 ans fermes et à verser plus de 3 milliards FCFA d’amende 

Initialement prévu le 3 août, le verdict sur l’affaire Vincent Dabilgou a finalement été vidé ce matin. L’ex-ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière est condamné à 11 ans de prison dont 7 ans fermes. Il est également condamné à verser une amende 3 175 858 462 FCFA. Ses biens seront confisqués à hauteur de la somme détournée, soit un milliard FCFA. Il lui est aussi interdit d’exercer ses droits d’éligibilité pour une période de 5 ans.

Des huits prévenus dans cette affaire, seul Yassia Sawadogo, PCA de la société Green Energy, est totalement relaxé des charges qui pesaient contre lui. Jean Gabriel Seré, ex-DAF du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, est condamné à 6 ans de prison dont 3 fermes et  à payer  une amende 3 175 858 462 francs CFA.

Ousmane Sigué, comptable-matière au ministère, est également condamné à 11 ans de prison dont 4 fermes et à payer une amende ferme de 395 106 384 francs.

Minata Coulibaly, responsable commerciale de la Société Green Énergy, est, elle, condamnée à une peine d’emprisonnement de 4 ans assortie de sursis et à payer une amende ferme de 10 millions de FCFA.

Malik Kouanda, ex-DG de la SOPAFER-B, est condamné à 11 ans de prison dont 5 ans ferme et une amende 2 460 868 092 francs.

Alhoussaïni Ouédraogo, ex-DAF de la société Ildo oil, lui, est condamné à une peine d’emprisonnement de 11 ans dont 2 ans fermes et une amende de 269 746 092 FCFA.

Le parti de Vincent Dabilgou, le « Nouveau temps pour la démocratie  » (NTD), est condamné à verser la somme de 10 millions de FCFA. 

Ils sont tous condamnés à verser solidairement la somme de un milliard de francs CFA à l’Etat et 3 millions FCFA au Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC). Un mandat de dépôt a également été décerné à leur encontre. Ils ont été emmenés,  séance tenante, par les gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) avant même que les avocats ne quittent la salle. Selon la décision rendue, les activités politiques du NTD sont suspendues.

Le tribunal ordonne « la confiscation des biens meubles et/ou immeubles de Dabilgou T. Vincent, Séré Jean Gabriel, Sigué Ousmane, Koanda Malick et du NTD à concurrence des sommes détournées, soit un milliard cent vingt-cinq millions deux cent quatre-vingt-six mille cent cinquante-quatre (1 125 286 154) francs au profit du Trésor Public ».

Les déclarés coupables doivent verser à l’Etat burkinabè la somme de 1 125 286 154 francs à titre de dommages et intérêts, cinq millions FCFA en réparation du préjudice moral et cinq millions de francs au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.

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