A la UneSociété et Culture

Interpellation de Me Guy Hervé Kam : Le mouvement SENS exhorte les autorités “à le relâcher sans délai”

Il a quitté Bobo-Dioulasso pour Ouagadougou mais il n’arrivera pas à son domicile. Me Guy Hervé Kam a été interpellé à l’aéroport international de Ouagadougou, dans la nuit du 24 au 25 janvier. Dans un communiqué daté de ce 25 janvier, son organisation politique, le mouvement “Servir et non se servir” (SENS) lance un appel aux autorités pour sa libération. 

Le mouvement SENS dit avoir appris “avec indignation l’enlèvement de son Coordonnateur national, Me Guy Hervé Kam”.

Il a été, dit-il, enlevé par des hommes en tenue civile et embarqué dans un véhicule banalisé vers une destination inconnue.

Le mouvement SENS interpelle les autorités de la transition. Pour lui, elles ont l’obligation de protéger les citoyens sur l’ensemble du territoire national.

Il déclare tenir les autorités de la Transition “responsables de cette situation”. Et les exhorte à relâcher sans délai Me Kam ainsi que “tous les autres citoyens civils et non-civils enlevés en dehors de toute procédure judiciaire”.

“ Il est nécessaire et urgent de tout mettre en œuvre afin que la lumière soit faite sur cet énième enlèvement extra judiciaire”, a-t-il préconisé.

Il lance aussi un appel à la mobilisation.

“Nous appelons nos compatriotes africains et burkinabè en particulier à rester mobilisés pour la défense des valeurs et principes de l’Etat de droit, gravement menacés par le pouvoir du MPSR2”, a-t-il déclaré.

Depuis la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahim Traoré, plusieurs personnes civiles ou militaires ont été interpellées. Si certaines personnes ont été réquisitionnées dans le cadre de la loi sur la mobilisation générale, il existe également des personnes dont on ignore jusqu’à ce jour, les raisons de leur interpellation.

C’est par exemple le cas de l’homme d’affaires Anselme Kambou.

Dans un extrait d’ordonnance daté du 6 novembre 2023, le Tribunal administratif de Ouagadougou enjoint l’Etat burkinabè, à travers l’Agence nationale de renseignement (ANR) de « mettre immédiatement un terme à la détention de monsieur Kambou Sansan Anselme et lui permettre de regagner son domicile ».

Cette ordonnance, selon le Tribunal administratif, fait suite à une requête de référé-liberté introduite par Mme Aminata Traoré épouse Kambou.

Selon le Tribunal administratif, « l’enlèvement de monsieur Sansan Anselme Kambou par des agents de l’ANR est manifestement illégal et constitutif d’une grave atteinte à sa liberté d’aller et de venir ».

Depuis lors, cette décision de justice n’a pas été exécutée.

Lire aussi | Burkina Faso/Arrestation de Anselme Kambou : le Tribunal administratif enjoint l’ANR de libérer l’homme d’affaires 

Un commentaire

  1. S’il n’a rien fait il sera relaxé. Mais s’il est impliqué dans une sale affaire il sera traité avec succès et les opérations se poursuivront !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page