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Guinée : Un économiste dans le gros fauteuil de la Primature

C’est acté ! L’économiste Amadou Oury Bah, 66 ans, a été nommé Premier ministre ce 27 février. Ainsi en a décidé le Président de la Transition, Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir en 2021, suite à un coup d’Etat. A peine nommé, le nouveau PM a prêté serment sur le Coran… devant le Général Doumbouya.

« Je me conformerai scrupuleusement aux dispositions de la charte de la Transition », a-t-il affirmé. Promettant de « tout mettre en œuvre pour préserver l’intérêt supérieur du CNRD, de son président et du peuple guinéen ». Et de faire preuve de « dévouement inconditionnel au président du CNRD dans l’exercice de (ses) fonctions et de (ses) prérogatives ».

Face « aux situations délicates où l’intérêt supérieur pourrait vaciller, le nouveau PM promet de toujours prendre en compte les directives du Président du CNRD. Il a également juré de « garder jalousement le secret des accords et désaccords qui interviendraient avant, pendant et après (sa) mission ».

En clair, il manifeste une véritable allégeance au Président Doumbouya. Comme si ce dernier lui avait soufflé à l’oreille « Souviens-toi de qui t’a fait roi en te plaçant dans le fauteuil de Premier ministre ».

Cet économiste, désormais dans le premier cercle du Chef de l’Etat, a également une casquette politique. Il dirige l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG). Et le voici désormais Premier ministre ! Il remplace à ce poste Bernard Goumou, évincé le 19 février.

Le Président Doumbouya avait alors dissout le gouvernement. Sommant, le même jour, les ministres de “restituer, sans délai, les véhicules de service et d’escorte au garage du gouvernement”. Leurs comptes bancaires avaient également été gelés.

Pendant combien de temps durera encore la transition ? Le Président Doumbouya avait promis, à son arrivée au pouvoir en septembre 2021, d’organiser des élections. Mais jusque-là, c’est le statu quo. Prolongeant ainsi la durée de la Transition. Acculé par la communauté internationale, il s’était finalement engagé, à compter de janvier 2023, à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans.

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